Les Assemblées Générales de Quartier ont fait leur retour en ce début d’octobre, suscitant un questionnement croissant quant à leur réelle utilité. Alors que la municipalité, peut-être par pure coïncidence, a récemment publié une vidéo sur sa modeste chaîne YouTube de 365 abonnés, vantant les mérites de ces rencontres citoyennes, les habitants de Vénissieux se montrent de plus en plus sceptiques quant à leur efficacité, même si certaines AG attirent du monde.
Dans cette vidéo, les délégués de quartier expriment leur opinion quant à la valeur des conseils de quartier, qui servent de liaison entre les services municipaux, les élus et la population. Sophia Brick (PCF), conseillère municipale et présidente du quartier Pasteur Monery, va même jusqu’à affirmer que son rôle est de faire le lien, c’est-à-dire de connecter les individus.
Il est manifeste qu’il serait grand temps que Mme le maire renforce ses liens avec les habitants, car en dehors des moments électoraux et des réunions de quartier, les occasions d’interagir avec la population se font rares, se comptant sur les doigts d’une main.
Chaque année, les mêmes problèmes semblent invariablement revenir à la surface lors de ces assemblées, parfois marquées par des discussions houleuses entre les citoyens et les représentants municipaux. Les thèmes récurrents de l’incivilité, de l’insécurité et de la saleté ne semblent pas connaître d’améliorations significatives alors que la ville annonce que les programmes sont mis en place.
Les élus locaux tentent de se dégager de toute responsabilité en arguant que Vénissieux n’est pas la seule commune à faire face à ces défis, soulignant que la sécurité relève de la compétence de l’État et requiert des moyens plus conséquents. Néanmoins, au fil des années, il devient de plus en plus difficile de justifier le rôle des Assemblées Générales de Quartier en tant que véritables instances de démocratie locale, d’autant plus que les améliorations tangibles se font attendre.
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