Dans un communiqué de presse récent, l’association No Ghetto a exprimé sa profonde préoccupation face aux émeutes récentes et a appelé à une réflexion approfondie sur les causes profondes de ces événements tragiques. L’association, qui se consacre à la promotion de la mixité sociale dans les collèges, a souligné que la jeunesse impliquée dans les troubles n’est rien d’autre que le produit de décennies de politiques inadéquates.
Les scènes de pillages et de destruction qui ont suivi la mort d’un adolescent aux mains de la police ont choqué le pays tout entier. Cependant, l’association No Ghetto estime qu’il est temps de cesser de s’étonner de ces événements et de reconnaître que la concentration de populations similaires dans les mêmes quartiers a inévitablement conduit à la formation de ghettos sociaux. De même, l’absence de remise en question des politiques de sectorisation scolaire et du financement public des écoles privées a favorisé la formation de ghettos culturels.
L’association souligne également le rôle croissant des réseaux sociaux, qui tendent à renforcer les divisions communautaires et à créer des ghettos cognitifs. No Ghetto soutient que toutes les personnes impliquées dans les émeutes, qui ont été jugées en comparution immédiate, ont cherché à minimiser leur responsabilité individuelle en mettant en avant l’influence de « l’effet de groupe », phénomène social qui tire sa force de ces nombreux ghettos.
Cependant, l’association critique également la réaction des pouvoirs publics, qui ont trop souvent répondu à ces problèmes par des solutions financières faciles. Malgré des dépenses considérables dans les quartiers prioritaires, les résultats en termes de mixité sociale restent décevants. No Ghetto Association souligne que cette approche basée sur l’argent n’a fait qu’enrichir les professionnels de l’action urbaine et sociale, sans remédier véritablement aux problèmes fondamentaux.
Les maires des communes carencées en logements sociaux ont également été pointés du doigt pour avoir choisi de payer des amendes plutôt que de favoriser l’installation de populations « différentes ». Cette séparation entre riches autochtones d’un côté et pauvres d’origine étrangère de l’autre ne fait qu’accentuer les divisions et la ségrégation.
No Ghetto Association exhorte donc les pouvoirs publics à adopter une approche plus imaginative et courageuse pour promouvoir la mixité sociale et culturelle. Selon l’association, il est temps de se poser la question du mélange plutôt que celle des moyens financiers. Bien que cela puisse être plus difficile que de simplement allouer des budgets supplémentaires, il est impératif que les responsables politiques fassent preuve d’imagination et de courage pour trouver des solutions véritablement efficaces.
Le ministre de la ville est particulièrement interpellé dans ce communiqué, étant donné son passé à la tête de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine. L’association souligne que malgré les milliards d’euros dépensés au cours des deux dernières décennies, l’objectif de mixité sociale est loin d’être atteint. Il est grand temps de reconnaître que des approches novatrices sont nécessaires pour créer une véritable mixité sociale et culturelle dans notre pays.
No Ghetto appelle donc à un débat national sur la manière de promouvoir activement la mixité sociale dans les écoles. Il est temps de passer de la simple allocation de fonds à des actions concrètes visant à favoriser la diversité, la compréhension mutuelle et la solidarité entre tous les citoyens. L’heure est venue pour les responsables politiques de faire preuve d’une réelle imagination et de prendre des mesures courageuses pour construire une société véritablement inclusive.
Lire le communiqué de presse → Lettre-ouverte-à-Olivier-Klein_communiqué de presse
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