Je voulais revenir sur l’interpellation d’un jeune, survenue dans la nuit du 23 et 24 avril, suite à un cambriolage. Lorsque les fonctionnaires de police arrivent sur place, un des malfaiteurs prend la fuite. Coincé, il préfère se jeter dans le fleuve. Un des policiers plonge pour le ramener.
Non loin de là, une personne filme la scène où l’on peut entendre des propos racistes, mais aussi des rires. Une fois embarqué dans le véhicule de police, on peut entendre des bruits sourds, et toujours les rires des policiers.
Sur la vidéo on distingue clairement un des policiers lancer : « Il ne sait pas nager, un bicot ça ne nage pas ». Un autre lui répond, puis un autre réplique : « Ça coule, tu aurais dû lui accrocher un boulet au pied. »
Depuis deux policiers ont été suspendus administrativement, et une enquête est en cours.
Avec l’accord du Ministre de l’Intérieur, le préfet de Police Didier Lallement a demandé au Directeur Général de @PoliceNationale la suspension des deux policiers mis en cause dans la tenue de propos racistes entendus dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux le 26 avril. pic.twitter.com/nvyn5LrmzS
— Préfecture de Police (@prefpolice) April 27, 2020
Face au tollé d’indignation sur les réseaux sociaux, on a très peu entendu les politiques, qui se contentent de déclarer que l’enquête est en cours. Le ministre de l’Intérieur a posté un communiqué sur son compte Twitter
Une vidéo montrant une intervention de police dans le secteur de l’Île-Saint-Denis suscite une indignation légitime.
Toute la lumière sera faite. L’IGPN est saisie.
Le racisme n’a pas sa place dans la police républicaine.— Christophe Castaner (@CCastaner) April 26, 2020
Mais selon le journal Le Parisien, SOS Racisme a annoncé le dépôt d’une plainte devant le parquet de Bobigny. Une autre plainte « contre X pour violences volontaires en réunion, par personnes dépositaires de l’autorité publique, à raison de l’appartenance ethnique ou religieuse de la victime » a également été déposée par l’avocat Arié Alimi pour le compte de la Ligue des droits de l’Homme.
Le journaliste Claude Askolovitch revient en vidéo sur les propos terrifiants et racistes prononcés par des agents de police, à l’Île-Saint-Denis et fait le constat désolant :
« Un jeune policier a dit bicot au présent et je constate l’éternité de la haine des arabes dans mon pays.»
« Un bicot comme ça, ça ne nage pas » : Claude @askolovitchC revient sur les propos terrifiants et racistes prononcés par des agents de police, à l’Île-Saint-Denis.
➡️https://t.co/HpXtCRMyUw #28min #ViolencesPolicieres pic.twitter.com/Kfpkz5sICp
— 28 minutes (@28minutes) May 1, 2020
Certes, tous les jeunes ne sont pas délinquants, ou violents et tous les policiers ne sont pas racistes, mais on n’imaginait pas entendre ces propos racistes en 2020.
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