8 mai 1945, date de la capitulation des armées allemandes en fait elle a été signée le 7 mai 1945, l’acte de reddition de l’armée allemande est signé par le général Jodl à Reims et ce jour signifie la fin du nazisme.
Mais pendant que les alliés fêtaient la victoire, de l’autre côté de la méditerranée, un massacre était organisé par les forces de polices, et militaires, contre la population algérienne.
Pour fêter la fin des hostilités et la victoire des Alliés sur les forces de l’Axe, des défilés sont organisés le 8 mai, y compris en Algérie, alors département français. Les partis nationalistes algériens, profitant de l’audience particulière donnée à cette journée, décident de rappeler leurs revendications patriotiques par des manifestations. Mais, à Sétif, un policier tire sur un jeune algérien tenant le drapeau algérien et le tue, ce qui déclenche des émeutes. Il y aura, parmi les Européens, plus de cent morts et autant de blessés.
Les autorités françaises de l’époque fixèrent le nombre de tués à 1 165 ; un rapport des services secrets américains à Alger en 1945 notait 17 000 morts et 20 000 blessés ; le gouvernement algérien avance le nombre de 45.000 morts à Sétif, Guelma, Kherrata et dans tout le Constantinois… ; alors que suivant les historiens le nombre varie de 6 000 ou 8 000.
Le 09 mai 1945, ne sachant pas qu’il y avait un couvre feu, 35 Algériens ont été abattus. Le rapport du commissaire divisionnaire de l’époque M. Bergé, expliquait que chaque mouvement jugé suspect provoquait le tir : « les musulmans ne peuvent circuler sauf s’ils portent un brassard blanc délivré par les autorités et justifications d’un emploi dans un service public. »
Mais les mentalités commencent à changer car le 19 avril 2015 le secrétaire d’Etat aux anciens combattants, Jean-Marc Todeschini, était en Algérie pour célébrer le 70e anniversaire du massacre de Sétif le 8 mai 1945. Une première pour un gouvernement français. Pourtant le massacre a eu lieu en 1945, et il a fallu attendre 2005 pour une première phrase. Le 27 février 2005, l’ambassadeur de France à Alger, Hubert Colin de Verdière, parle de « tragédie inexcusable« . En 2008, son successeur condamne ces massacres. Et puis en 2012, François Hollande reconnaît « les souffrances que la colonisation a infligé« , sans évoquer directement Sétif. Mais bon il reste encore du chemin à faire avant une totale reconnaissance des autorités françaises face à ce massacre car le secrétaire d’Etat aux anciens combattants, Jean-Marc Todeschini, y est allé avant la date-anniversaire, pour raison de « calendrier ». Selon certains historiens, c’est une façon de ne pas « franchement entrer dans cette histoire du passé« . L’Algérie demande toujours des excuses officielles. (Source FranceInfo)
Dans certaines villes, des maires fêtent la victoire des alliés mais font parfois un discours sur les massacres du 8 mai 1945 en Algérie. La maire de Vénissieux, ville communiste, fera peut-être un petit rappel sur ces massacres dans les villes de l’Est algérien.
Pour ce 08 mai , Madame Le Maire sera présente pour la
- Cérémonie du 70ème anniversaire de la capitulation sans condition des armées nazies à 11h00 (Monument de la Libération, Parc Louis-Dupic, Vénissieux)
- Commémoration à l’occasion du 70ème anniversaire du 8 mai 1945 à 12h00 (Plaque Porte B, Usine Marius-Berliet, Vénissieux)
Rappel historique
Pas surprise…qu en pensent nos conseillers municipaux ??jusqu ou avaleront ils les couleuvres ??
Un carnage…les massacres de sétif…tués comme des chiens!! POur les commémorations de Vénissieux…on aura droit aux 75000 communistes résistants fusillés ou morts en déportation…c est vrai!! Je suis curieuse de voir comment sera traité le massacre odieux de Sétif??
Rien n’a été dit sur les massacres de Sérif, Guelma, et l’est algerien, une commémoration et un discours historique banale.