Anecdote : un vénissian aux urgences

Quel drôle d’histoire reçu ce jour par mail, par un vénissian qu’on appellera M. X, mais alors pas content du tout du service des urgences de l’hôpital Edouard Herriot. Bien évidemment son récit n’est pas à généraliser, mais je pense que beaucoup de personnes ont connu le calvaire de l’attente dans les hopitaux publics et parfois même privés. Alors voici le texte reçu qui ne reflète qu’une seule expérience, et ne met pas en doute le difficile métiers des infirmiers et médecins qui exercent dans les services d’urgences

  • Ce jeudi, jour de marché aux Minguettes, je fais mes courses tranquillement, soudainement pris d’une étrange sensation au niveau des battements cardiaques. Affolé, je rentre chez moi et décide d’appeler le 15. Bon, déjà j’ai du attendre au moins 2 minutes pour avoir une personne au bout du fil, qui prend mes coordonnées et je lui décris les symptômes. Et boum, elle me bascule vers le médecin régulateur, avec une petite attente musicale, ouf, enfin le médecin au bout du fil, me demande dans quel état je suis et la raison de mon appel. Donc je fais une description de ce que je ressens et on me conseille d’aller aux urgences des Portes du Sud. Bon, je préfère aller aux urgences HEH, et là, la galère commence. Je suis arrivé à l’accueil à HEH pavillon N aux alentours de 9h00 pour y ressortir à 17h15. Une vraie journée de travail. Bref, je décris une fois de plus mes symptômes, chouette on m’appelle assez rapidement pour faire le traditionnel relevé de tension. Et là, on me demande de patienter, on vous appellera. Les heures passent, et le temps se fait long. Aux alentours de 13h30, enfin j’entend mon nom. Il était temps. Que nenni, on me dit que pour des raisons d’attente trop longue, (sans m’avoir ausculté) on me conseille d’aller au premier étage du pavillon A ou un service de médecine vous recevra. Ah bon, j’y vais de ce pas, malgré mes symptômes, aucun accompagnateur. Et là patatrac, le service est fermé alors qu’il est indiqué, que les heures d’ouverture sont du lundi au vendredi de 10h00 à 18h00, mais on est jeudi et s’est fermé, grrrr. Et après avoir attendu pour rien, je retourne au pavillon N en leur expliquant que c’est fermé. Ok, on va vous prendre tout de suite. Il est 14h30, et là, on m’installe dans ce que l’on appelle un box et j’attends, encore et encore, voyant défiler des patients, des infirmiers, des internes, externes, et personne pour venir me demander si tout va bien. A 15h30, un externe qui sans trop d’expérience m’ausculte et fait le traditionnel ECG, (électrocardiogramme). Alors quoi de neuf docteur, vous avez trouvé le remède. Votre ECG n’est pas tout à fait, normal, rien de grave, mais je vais voir le médecin. Et là, encore une heure d’attente, et le médecin arrive « c’est bon, monsieur, tout est normal, vous pouvez rentrer. Ah bon, mais l’externe a dit qu’il y avait un petit truc pas normal. Non ne vous inquiétez pas, il est encore étudiant ». Et voilà je suis reparti avec mon compte rendu, mon ECG, et aucune consigne, ni ordonnance. Je pourrai même terminer mon histoire par, « au plaisir de vous revoir dans notre service, les HEH vous remercie »

Alors que dire de l’expérience de ce vénissian, qui à mon avis, ne se présentera plus aux urgences HEH des hospices civils de Lyon. Que cette anecdote, beaucoup de personnes qui ont eu des problèmes de santé et ont du se rendre aux urgences, ont forcément connu ses heures d’attente.

Bien entendu, il ne faut pas généraliser, et il faut savoir qu’il existe deux types d’urgence :

  • les urgences vitales
  • Les urgences dites ressenties, qui relèvent de la consultation non programmée.

Et la prise en charge des patients ne se fait pas ordre d’arrivée mais selon des critères d’urgence. Notre vénissian, doit savoir que les causes de l’attente sont peut être liée à l’indisponibilité: 

  • des salles d’examens en cas d’afflux massif de patients ;
  • des médecins occupés avec des urgences vitales ;
  • des infirmiers déjà occupés à la réalisation de soins.

Elle peut être liée aux délais d’obtention: 

  • des résultats d’examens biologiques ;
  • de l’examen radiologique et de son résultat (échographie, scanner, IRM) ;
  • des avis spécialisés (les spécialistes ayant leurs activités dans leur service ou au bloc opératoire).

Pour ma part, ayant déjà vécu, ce genre d’expérience, il est clair que la situation des urgences ne semblent pas aller dans le bon sens. 

4 Commentaires

  1. @KB entièrement d’accord..

    1h du matin , violente douleur niveau du bras gauche allant jusqu’au torse niveau coeur, ni une ni deux j’appelle pas le 15 j’y vais directement
    Alors déjà entrée payante … ensuite j’explique mon problème , atteint de NCB ( névralgie cervico brachiale ) et que le doliprane prescrit il y a 8 jours ainsi que ibuprofène n’y font rien , donc comme Mr X , ECG normal ( ouf ) on me parque dans un box laissant la porte entrouverte j’entends  » il devait s’ennuyer chez lui …  » résultat , 2h pour 1 ECG et 1 ordonnance doliprane et ibuprofène.

    Après ce jour là Mr X à du comme moi cette nuit là , mal tombé car comparé aux services des urgences……..c’est le jour et la nuit, sauf qu’aux …….je ne veux y aller ni le jour ni la nuit ….

  2. @Amina, oui et non… comme il y a a des soignant faisant leur boulot par conviction et le font correctement, comme il y en a d’autre qui sont là juste pour être fonctionnaires… pour avoir fréquenter les hôpitaux régulièrement depuis une dizaine d’années, je peux te dire que beaucoup d’entre eux font partie de le 2eme catégories…

    Entre les réunions de relève qui dure 2 heures et quand tu ouvres la porte par surprise, tu les trouves en train de se faire une bouffe alors que 3 ou 4 appels de patient sonnent dans le couloir.. quand tu arrives en visite et que tu trouve un personne handicapé (physique et mentale) à 2 doigt de tomber se son fauteuil car laissé sans surveillance… quand une directrice d’hôpital menace de laisser sur le trottoir un patient (mon propre frère!) desolé, mais ce n’est pas à cause du manque de moyen… et je passe els attente au urgence de 19h à 04h le lendemain (toujours pour mon frère handicapé) assis sur un fauteuil, il faut gueuler pour avoir un brancard. bref… maintenant c’est direction clinique privée direct. au moi tu sais pourquoi tu payes….

    et je passe sur ma sœur oubliée dans un box (porte fermée) après un accident de voiture, ils se sont souvenu d’elle qu’après leur avoir demandé,  » et on attend quoi depuis 3 heures dans le box?  »

    comme dans toute la socité , de plsu en plsu de feneant….

  3. @ Amina bonjour je suis de ton avis je tire mon chapeau à tous ces gens qui travaillent dans le milieu hospitalier . Certes il y a encore beaucoup à faire, en particulier par ceux qui dirigent notre pays au lieu de flamber en donnant notre argent ailleurs ( no comment ) il faudrait peut être balayer devant sa porte
    encore merci à tous ces personnels soignants.

  4. Merci admin de cet article ! Mais comme tu l as dit et c’est réel le pb est le manque de personnel et les conditions de travail ! On l entend souvent ces derniers temps ! Les non remplacements de personnel ,les horaires de travail etc … Moi j ai confiance aux soignants ils font tout pour les patients ! Sinon pour le patient dans ton article j espère Qu il ira mieux !
    Encore merci de rappeler aux lecteurs le dévouement des personnels soignants ! Si le gouvernement pouvait nous soutenir autant Qu eux ! Mais bref c est un autre débat

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