Après des années de fidélité au PCF, Boumertit choisit enfin de marcher seul

Idir Boumertit, député de la 14ᵉ circonscription du Rhône, a finalement confirmé sa candidature aux municipales de 2026 à Vénissieux. Une confirmation… très discrète : quelques publications sur les réseaux sociaux, un tract distribué en ville, mais à notre connaissance aucun communiqué officiel adressé aux médias locaux car notre média n’a rien reçu, ce qui place ce lancement de campagne dans une forme de semi-officialité assumée.

L’élu insoumis met en avant ses vingt-cinq années de présence sur le terrain et son attachement profond à la ville. Pourtant, son positionnement actuel contraste avec son long parcours aux côtés de la majorité communiste : en tant que conseiller municipal puis adjoint, il a toujours soutenu le programme du PCF, sans jamais exprimer réellement de divergences avec la ligne politique conduite par Michèle Picard et son équipe. Une loyauté politique dont certains se souviennent aujourd’hui avec un sourire un peu crispé.

Une candidature qui fait tousser le PCF vénissian

Du côté des communistes locaux, l’annonce est loin de faire l’unanimité. Le PCF, qui milite depuis des années pour une union solide de la gauche face à l’extrême droite, perçoit cette candidature comme un geste solitaire, voire contraire à sa philosophie de rassemblement. L’idée qu’un ancien adjoint passé à LFI vienne concurrencer la majorité sortante ne passe pas vraiment inaperçue.

Pour beaucoup, cette initiative personnelle met à mal l’appel permanent à l’unité, surtout dans un contexte où LFI espère remporter plusieurs villes de la métropole, dont Vénissieux.

Un démarrage tout en douceur… mais la suite s’annonce moins calme

En avançant prudemment, Boumertit semble vouloir ménager les différentes sensibilités de gauche avant l’ouverture officielle de la campagne. Mais une chose est sûre : la bataille de 2026 commence déjà à diviser, et la candidature du député redistribue les cartes dans une ville où les équilibres politiques étaient, jusqu’à présent, bien installés.

Reste à voir si l’ancien soutien indéfectible du PCF réussira à convaincre qu’il incarne désormais un « renouveau »… ou si les électeurs préféreront ne pas trop changer une équipe qu’il n’avait, jusqu’alors, jamais contestée. On peut dire qu’il aura au moins fait un progrès : cette fois, il s’exprime.