Futur collège : No-Ghetto dénonce le manque de mixité

Le futur collège de l’Arsenal a été acté, et devrait recevoir des collégiens des quartiers Aulagne, Péri, et du centre. Sa construction ne suscite pas l’enthousiasme chez un certain nombre de personnes, et de l’association No Ghetto, qui suite à l’intervention sur LyonMag, de son secrétaire M. Farid BenMoussa, ne va pas permettre une vraie mixité et qui va tout simplement mettre au même endroit des enfants issues de quartiers défavorisées.

Mais la vice-présidente à l’Education Véronique Moreira, semble persuader que l’emplacement de ce collège va permettre d’attirer d’autres élèves grâce à l’option Cirque, ce qui fait dire à M. BenMoussa, sur un ton ironique, de qui se moque t-on !

« La Métropole a évoqué des options intéressantes pour les futurs élèves. J’ai vu l’option cirque. Je ne pense pas que ça puisse rapporter du travail plus tard » 

Pour l’élu de l’opposition et secrétaire de l’association qui oeuvre pour une vraie mixité sociale et scolaire, l’implantation ne peut qu’augmenter les inégalités et le fait de construire un collège de qualité ne suffit pas à créer cette mixité, « vous pouvez créer un collège en plaqué or au même endroit et vous aurez les même conséquences ».

 

Pour les communistes, et pour Marie Christine Burricant (PCF) conseillère métropolitaine, l’annonce de la construction à cet endroit est une bonne chose :

« nous nous félicitons de la construction de ce nouvel établissement destiné aux collégiens de Saint Fons et Vénissieux. D’abord, parce qu’il répond aux besoins d’une population scolaire croissante ; ensuite, parce qu’il ne cède pas aux sirènes « d’une mixité sociale petit bras » qui combat toute construction de collège dans les villes frappées par les inégalités sociales » (Mme Burricand)

Les écrits de l’élu communiste métropolitaine ont fait réagir l’élu de l’opposition municipale :

« Me Burricand après avoir depuis des longues années milités pour un séparatisme entre Lyon et ses Banlieues, encore aujourd’hui réfléchit plus pour le profit politique des communistes que pour le mieux être des populations fragiles de Vénissieux» (Farid BenMoussa)

L’association No-Ghetto avait proposé que soit mis en place un indicateur de mixité et d’origine ethnique et Véronique Moreira récemment invité sur le plateau de LyonMag, s’est engagée à le mettre en place, ce qui a fait réagir le secrétaire de l’association :

« Si elle l’utilise aujourd’hui, elle ne fabrique pas son collège à Vénissieux. Mettre que des enfants pauvres à un seul endroit, ça ne va pas marcher, ça n’a jamais marché »

L’association pointe aussi la différence de coût entre le nouveau collège d’Albigny et celui de l’Arsenal, 31.6 millions pour l’un, et 29.6 millions pour l’autre, ce qui fait dire à M Benmoussa que la qualité des bâtiments pourraient être moindre, ce que conteste bien évidemment La Métropole.

D’autre part, M BenMoussa, pointe des défaveurs comme des logements de fonction plus grands et une restauration pour le collège d’Albigny-sur-Saône située sur la rive droite de la Saône, à l’extrémité nord-est des monts d’Or lyonnais, alors que pour le collège de l’Arsenal, ce serait une cantine avec des plats réchauffés et des logements de fonction plus petit.

Se basant sur la lecture des rapports, l’association No-Ghetto a établi un comparatif:

Les critiques de l’association sur ce projet ne s’arrêtent pas là, puisque selon leur communiqué de presse, « le projet pour le collège de Vénissieux sera issu d’un marché public global de performance, la collectivité confiant la construction et l’exploitation du bâtiment à un groupe de BTP. Ces bâtiments sont généralement de faible qualité architecturale et privilégient la rapidité à la qualité. Le projet d’Albigny sera issu d’un concours d’architectes permettant de choisir la meilleure conception par rapport au programme »

Pour l’association, il reste encore beaucoup de chemins à faire, et pas mal de verrous à faire sauter, pour que la mixité scolaire puisse se mettre en place. A priori La Métropole de Lyon, gérée par les écolos, et leurs alliés de gauche (PCF-France Insoumise), font beaucoup de déclarations mais les actes semblent tarder à venir.

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