Depuis son retrait discret de la scène musicale en 2001, Jean-Jacques Goldman, malgré son retrait de la scène médiatique, demeure une figure emblématique dans le cœur de nombreux fans. Mais récemment, son nom a de nouveau résonné, non pas sur les ondes radiophoniques, dans les médias ou dans les salles de concert, mais dans une salle de classe, au cœur de Vénissieux.
L’histoire commence en 2019 lorsque Nadia Bachmar, enseignante à Vénissieux, décide de mettre en scène un spectacle autour de la Résistance sur la base d’un extrait de la lettre écrite par le résistant arménien Missak Manouchian. », plongeant ainsi ses élèves de CM1 dans les méandres de l’histoire de leur ville. Ayant tissé une correspondance avec Jean-Jacques Goldman, l’enseignante saisit l’occasion et l’invite à participer à ce projet éducatif d’une importance singulière.
La connexion entre Goldman et Vénissieux réside dans l’histoire même de sa famille, son père ayant été résistant dans cette même ville. C’est donc avec une certaine émotion que l’artiste accepte de contribuer à ce projet. Malgré les aléas du premier confinement dû à la pandémie de Covid-19, l’engagement de Goldman demeure intact. Il propose alors d’écrire un texte pour la chanson, un geste modeste qui ouvre la voie à une collaboration extraordinaire.
Michael Jones, guitariste et fidèle collaborateur, Goldman échange avec la classe, partageant son expérience et sa sensibilité. Et lors de la première représentation du spectacle, Michael Jones se joint même à eux sur scène, interprétant l’un des plus grand succès de Goldman, « Je te donne« . En 2001, Jean Jacques Godman avait tourné une partie de son clip sur la chanson « envole moi »
Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Après avoir visionné la performance de la classe, le célèbre chanteur, prend contact avec Nadia par téléphone. Une discussion s’ensuit, aboutissant à une proposition de chanson de sa part. Une proposition qui va bien au-delà des attentes : un extrait de la lettre du résistant Missak Manouchian, lu par Goldman lui-même, entremêlé avec la voix collective des enfants, donnant vie à un hymne à la mémoire et à la résistance.
Au fil des années, le lien entre Goldman et la classe de Nadia se renforce, dépassant le cadre strictement musical pour s’élargir à d’autres projets éducatifs et culturels. À présent en 4e, les élèves poursuivent leur engagement, nourris par l’héritage de la résistance et de la citoyenneté.
Aujourd’hui, l’enseignante lance un nouveau projet sur la mythologie grecque, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives à ses élèves, dont certains en situation de handicap. Et une fois de plus, Goldman répond présent, soutenant financièrement cette initiative, démontrant ainsi sa générosité et son attachement à des causes qui lui tiennent à cœur.
Enseignante et artiste écrivent une nouvelle page dans le livre de l’éducation et de la culture, unissant leurs efforts pour inspirer et enrichir la vie des jeunes générations. Et dans cette collaboration singulière réside une leçon précieuse : la musique, l’histoire et la culture peuvent transcender les frontières, unissant les cœurs et les esprits dans un même élan de créativité et de solidarité.
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