On a comme l’impression que M Mélenchon avait prémédité qu’il ne serait pas au second tour de l’élection présidentielle, car dès le lendemain de la réélection d’Emmanuel Macron, une affiche du leader de la France Insoumise n’est pas passée inaperçu. Un visuel choisi pour lancer la bataille des législatives, et M Mélenchon a déjà mis en lettres capitales « Mélenchon premier ministre ».
Après voir imprimé deux millions de tracts et 200 000 affiches, une réimpression est en cours, pour « inonder » le territoire.
« Je demande aux Français-es de m’élire Premier ministre », écrit Jean-Luc Mélenchon dans un tract qui sera distribué dès mardi dans toute la France.
« En votant pour les candidats de l’Union populaire les 12 et 19 juin, nous pouvons tout changer », conclut-il. pic.twitter.com/vW1VSrJ7g3
— RMC (@RMCInfo) April 26, 2022
Avec 7.7 millions d’électeurs au premier tour de l’élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon est persuadé qu’il peut être le troisième homme et ainsi avoir la possibilité de devenir le chef du gouvernement. Mais tout n’est pas aussi simple que çà. Dans un premier temps il faut largement convaincre les électeurs d’envoyer 289 députés de gauche et d’extrême gauche pour avoir une majorité, et ensuite il faut que le Président le nomme, ce qui n’est pas encore gagné.
Selon un sondage Ipsos, 56% des personnes interrogées souhaitent que LREM ne remporte par les élections législatives en juin afin d’avoir une cohabitation, un scénario que M Mélenchon souhaiterait, mais dans toute l’histoire de la Vème République, on n’a jamais vu scrutin organisé juste après une élection présidentielle, une victoire de l’opposition aux législatives.
Pour l’instant, des tractations ont lieu avec le Nouveau Parti anticapitaliste, les communistes, les écologistes, et même les socialistes pour une sorte d’union de la gauche, mais selon M Mélenchon, tous doivent se ranger derrière le programme de La France Insoumise, et de l’Union Populaire, heu france insoumise, union populaire pourquoi pas aussi lui donner un troisième nom 🙂
Mais cela semble coincer un peu, et même si le député européen et ex candidat à la présidentielle, Yannick Jadot, EELV, appelle à la constitution d’une large coalition, avec la France insoumise et toutes les autres forces politiques de gauche, il ne tient pas à ce que le leadership de cette alliance doive revenir à La France insoumise (LFI) et Jean-Luc Mélenchon.
Vous allez certainement voir dans les jours prochains, M Boumertit (LFI) and Co, arpenter les rues et les marchés de Vénissieux, distribuer les tracts de l’hypothétique premier ministre Mélenchon. Alors Mélenchon à Matignon, réalité ou utopie, réponse après le 19 juin 2022.
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