Pas de photo de famille pour Mélenchon et Gérin

Je reprends ici un article d’un blog (http://gauche.blog.lemonde.fr/2012/02/08/melenchon-gerin-picard-une-photo-de-famille/#xtor=RSS-3208) car Mr Gerin est toujours aussi entêté, mais c’est connu, d’après lui, il ne soutiendra pas Mélenchon, alors peut-être est-il d’accord avec les propose de Mr Guéant et qu’il devrait aussi rejoindre le camp de l’UMP. De toute façon, c’en est fini pour lui, il ne sera plus député mais on ne peut que s’en réjouir.

Auteur : Olivier Laban-Matteï 

Drôle de photo que celle qui a été prise, mardi 7 septembre à Saint-Fons (Rhône) : Jean-Luc Mélenchon et André Gerin sur la même tribune, aux côtés des salariés d’Arkema, qui se battent contre la cession de leur usine au groupe suisse Klesch. Pourtant, dès la désignation en juin 2011 de celui qui sera le candidat commun du PCF et du Parti de gauche, André Gerin, député communiste du Rhône, avait exprimé son opposition. Favorable à la candidature du PCF André Chassaigne, il avait annoncé qu’il ne ferait pas la campagne de M. Mélenchon et qu’il ne voterait pas pour lui.

Visiblement, André Gerin n’a pas changé d’avis.  « Je suis là pour soutenir le ‘made in France’, pour défendre la production de PVC que le groupe Arkema s’apprête à céder à un fonds de pension. Si Hollande venait ici, je serais avec lui », détaille-t-il. « Mais je ne voterai pas pour Mélenchon. Je ne sais pour qui je voterai mais pas pour lui. Ce n’est pas mon candidat. Ce n’est pas lui qui est cause, c’est la direction du parti », ajoute-t-il. L’ancien maire de Vénissieux concède tout de même au candidat du Front de gauche d’être un « bon tribun ». Il n’ira pas pour autant l’écouter lors de son meeting, le soir même, à Villeurbanne. Très controversé – M. Gerin avait notamment déclaré en juin 2011 que « l’immigration n’est pas une chance pour la France » -, il regrette que certains sujets, comme « la sécurité, l’immigration », ne soient pas abordés lors de cette campagne. « Il n’y a pas de sujets tabous, estime-t-il. C’est pour ça qu’il y aura encore plus d’abstention. »

Jean-Luc Mélenchon, lui, le prend sur le ton de l’ironie. « Ah bon ? Il m’a dit en arrivant qu’il voterait pour moi… », glisse-t-il avant d’ajouter : « Sa position est assez singulière au PCF. Je ne l’ai pas convaincu ? Je me donne 90 jours pour y arriver ! » A l’usine Arkema, M. Mélenchon n’ira quand même pas jusqu’à citer son nom lors de son discours devant environ 300 salariés… Pour Pierre Laurent, la position d’André Gerin « est un secret de polichinelle ». « Je constate plutôt qu’il s’est rendu avec Jean-Luc Mélenchon à Arkema et que le processus de rassemblement du Front de gauche est en train de progresser », tient à souligner le numéro 1 du PFC, présent aux côtés du candidat commun lors du meeting de Villeurbanne.

Sur la photo, à l’usine Arkema, il y avait aussi Michèle Picard, la nouvelle maire PCF de Vénissieux qui a pris la succession de M. Gerin en juin 2009. « Les communistes entendent mener les combats qu’ils ont toujours menés sur l’emploi, l’industrie. Si Jean-Luc Mélenchon vient sur ces sujets, tant mieux. Pour l’instant, il est présent là où il faut », lâche-t-elle. Un soutien du bout des lèvres pour celle qui est aussi la suppléante depuis dix ans à l’Assemblée nationale d’André Gerin. Comme lui, elle a appelé, au moment du choix des communistes, à voter André Chassaigne.

Mais à la différence de M. Gerin, elle assure qu’elle sera au meeting de M. Mélenchon le soir à Villeurbanne. Mme Picard est en effet quasiment assurée d’être désignée candidate dans la 14e circonscription du Rhône (Saint-Fons, Corbas et Saint-Priest). Une circonscription détenue depuis 1993 par M. Gerin, qui ne se représente pas, et qu’il ne s’agirait pas de perdre. Or la  circonscription a été remaniée lors du redécoupage électoral et a gagné 17 000 électeurs, venus de Saint-Priest, « plutôt socialiste », selon la secrétaire départementale du PCF, Danielle Lebail. « Ca va être plus compliqué, admet cette dernière. En 2007, il y a avait un écart de seulement 10 000 voix entre André Gerin et le candidat socialiste… »

Mme Picard a beau avoir le regard tourné vers les législatives, elle sait qu’elle ne peut échapper à la présidentielle. En attendant, elle assure donc un service minimum pour la candidature de M. Mélenchon. « On ne peut pas couper les législatives de la présidentielle. On n’a pas souhaité que ces deux élections se retrouvent sur ce calendrier mais aujourd’hui, on est obligés de mener les deux campagnes de front », explique-t-elle. Un soutien qui a quand même ses limites : Mme Picard sera une des rares communistes à ne pas se présenter sous l’étiquette Front de gauche. Elle a demandé et obtenu de porter uniquement les couleurs du PCF…

RBD

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