Vénissieux : une mobilisation insuffisante face à la fermeture du centre des impôts

Faute de vouloir s’exprimer dans LyonMag, qu’un de ses adjoints qualifie de « journal d’extrême droite » (un avis qui prête à sourire…), Michèle Picard a choisi de se faire entendre sur le micro de la radio RCF. Pas pour nous livrer une chanson aux sonorités russes, mais pour évoquer un sujet bien plus terre-à-terre : le centre des impôts de Vénissieux, qui a décidé de s’installer à Bron. Un déménagement administratif qui mérite toute l’attention.

L’interview de Michel Picard, maire de Vénissieux, met en lumière une mobilisation pour le maintien du centre des finances publiques local, qui a définitivement déménagé vers Bron. Malgré une proposition d’alternatives, comme la réutilisation de locaux existants ou l’aménagement d’un nouvel espace accessible, l’État a persisté dans sa décision, invoquant des coûts trop élevés, des problèmes de sécurité et des raisons de rationalisation des services publics. Cette décision semble être un choix politique plus qu’une nécessité, visant à réduire les coûts de fonctionnement, sans tenir compte des conséquences pour les 60 000 usagers du centre. La maire souligne l’incohérence de cette politique, notamment avec la volonté de lutter contre le non-recours aux droits, tout en éloignant les services publics des citoyens.

Cependant, la mobilisation devant l’ex-salle des impôts, qui n’a rassemblé qu’une soixantaine de personnes, paraît insuffisante pour faire plier le ministère des Finances. La réalité est que, malgré la mobilisation des élus et des syndicats, il manque une mobilisation plus large et un soutien de l’ensemble des maires concernés par ce déménagement, pour espérer une quelconque influence sur les décisions prises à l’échelle nationale.

La conclusion de cette interview est assez critique : bien que la maire dénonce avec jaustesse l’absence d’écoute et la dégradation des services publics au profit de l’efficacité économique, l’ampleur du mouvement semble trop limitée pour faire une réelle différence. La lutte pour le maintien du centre des impôts à Vénissieux aurait nécessité une mobilisation plus forte, incluant tous les maires des communes touchées par ce départ. Sans cette mobilisation élargie, il est peu probable que cette décision soit remise en question, et les citoyens continueront de payer le prix d’une politique de rationalisation qui semble avant tout dictée par des impératifs financiers et administratifs.

Interview Michèle Picard sur RCF

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