Les agents de terrain de la police municipale de Vénissieux ont déclenché une grève illimitée en ce jeudi 13 juillet, jour des feux d’artifice de la Fête nationale. Leur principale revendication est de pouvoir être équipés d’armes de catégorie B, afin de mieux assurer leur sécurité face aux différentes menaces auxquelles ils sont confrontés.
Cette mobilisation fait suite à une série d’événements qui ont secoué la ville ces derniers mois. La mort tragique de Nahel, survenue dans des circonstances encore troubles, a déclenché des émeutes qui ont provoqué un sentiment d’insécurité croissant parmi les policiers municipaux. Ces derniers estiment qu’il est impératif d’être en mesure de réagir efficacement aux attaques potentielles lorsqu’ils sont en service sur la voie publique.
Bertrand Debeaux, secrétaire national adjoint de FO Police municipale, a expliqué lors d’une interview accordée à CNEWS : « Quand on est sur la voie publique, on est exposé à tout type d’atteinte, il faut être en capacité de répondre ». Il insiste ainsi sur le besoin urgent de doter les policiers municipaux de Vénissieux d’armes de catégorie B, considérées comme plus adaptées pour faire face à des situations potentiellement dangereuses. Vénissieux, reste la seule ville de la Métropole à ne pas armer ses policiers municipaux.
Cependant, cette demande se heurte à la volonté de la maire de Vénissieux, qui souhaite éviter une « escalade » des violences. Lors d’une interview accordé au Progrès, l’élue communiste a déclaré
« la question est de savoir quelle société nous voulons on arme les sapeurs-pompiers et les maires parce qu’ils sont caillassés ? Et si les bazookas remplacent les mortiers, on met les chars ? Évitons cette escalade. » (Le Progrès)
Les policiers municipaux ne disposent actuellement que de flash-ball et de pistolets à impulsion électrique pour assurer leur défense. Cette situation place Vénissieux parmi les dernières villes de la métropole de Lyon à ne pas armer sa police municipale.
La grève des agents de terrain de la police municipale de Vénissieux pose un défi supplémentaire à l’approche de la célébration du 14 juillet. Alors que des milliers de policiers et gendarmes seront mobilisés dans tout le pays pour assurer la sécurité lors des festivités, la situation à Vénissieux met en évidence l’importance du débat sur l’armement des forces de l’ordre municipales et les mesures à prendre pour garantir leur protection tout en assurant la tranquillité publique.
Les négociations entre les grévistes et les autorités municipales sont en cours, mais il reste encore à voir si un accord pourra être trouvé afin de répondre aux préoccupations légitimes des policiers municipaux de Vénissieux en matière de sécurité et d’équipement adéquat.
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