Vénissieux, ville idéale sur le papier… mais fragile sur le terrain

La maire a présenté aux nouveaux habitants, Vénissieux comme une ville dynamique, riche de son tissu associatif, de ses transports, de ses espaces verts, de ses projets urbains et de ses nombreux équipements culturels et sportifs. Elle insiste sur les efforts en matière de transition écologique, de soutien à l’éducation, de solidarité sociale et d’accompagnement des jeunes, des aînés et des familles. Le discours met aussi en avant la stabilité de la fiscalité locale, les dispositifs d’aide au logement et à la santé, ainsi que les actions menées pour la sécurité et la tranquillité publique.

Cependant, cette présentation se veut très flatteuse et occulte plusieurs réalités vécues au quotidien par les habitants de longue date :

• Propreté et entretien urbain : malgré les chiffres sur les espaces verts et les labels obtenus, beaucoup dénoncent un manque d’entretien des rues, des dépôts sauvages et une impression générale de laisser-aller.

• Insécurité et incivilités : si la maire énumère les dispositifs de prévention et de coopération avec la police, les habitants constatent toujours une montée de la délinquance, des nuisances dans l’espace public et une véritable perte de sérénité dans certains quartiers.

• Urbanisme et cadre de vie : les “grands projets” urbains sont présentés comme des leviers de cohésion, mais pour nombre de riverains, ils ne résolvent pas le sentiment de dégradation globale, des incivilités récurrentes et une fracture sociale persistante.

• Communication politique : le discours insiste sur les réussites, les labels et les chiffres impressionnants, mais il évite soigneusement les problématiques structurelles qui préoccupent réellement les habitants : logement insalubre, sentiment d’abandon de certains quartiers, pression démographique, et difficultés liées à l’insécurité.

En résumé, la maire propose aux nouveaux arrivants une vision idéalisée de Vénissieux, comme une ville “inclusive, écologique et solidaire”. Mais derrière cette vitrine officielle, les habitants installés de longue date semblent percevoir surtout un quotidien marqué par des difficultés croissantes en matière de propreté, de sécurité et de qualité de vie, que ce discours choisit largement d’ignorer. Un discours doit être objectif sans occulter les réalités quotidiennes.