Culture : la grève s’invite à l’inauguration

Les habitants de Vénissieux ont eu la surprise de découvrir la médiathèque fermée ce samedi 18 octobre. La raison ? Une grève largement suivie du personnel, en pleine journée d’inauguration du nouvel espace culturel Annie Steiner. Ce lieu flambant neuf, comprenant notamment une bibliothèque, devait être présenté officiellement par la mairie. Mais l’ouverture de ce nouvel équipement s’est faite sans aucun renfort de personnel au sein du réseau de lecture publique de la ville.

Depuis plusieurs mois, les agents dénoncent un manque chronique d’effectifs et une charge de travail toujours plus lourde. L’ouverture d’un nouveau site sans créations de postes supplémentaires a été perçue comme la goutte d’eau de trop.

Face à ces conditions jugées intenables, les bibliothécaires ont donc décidé de se mobiliser. Plusieurs agents étaient présents sur le piquet de grève, distribuant tracts et slogans, sous les encouragements de nombreux habitants venus leur témoigner leur soutien. Des étudiants, mais aussi des syndicalistes, se sont joints au mouvement pour échanger sur les luttes en cours dans d’autres secteurs, notamment autour des salaires et de la dégradation des conditions de travail.

Résultat immédiat : sans les agents, impossible d’assurer un fonctionnement normal. La médiathèque centrale est restée fermée, tandis que la nouvelle bibliothèque a ouvert au ralenti, grâce à la présence du personnel d’encadrement venu remplacer les grévistes.

Selon le site NPA-Revolutionnaire la maire de Vénissieux, Michèle Picard (PCF), était également sur place, mais son passage a suscité la colère des manifestants : elle a traversé le piquet sans adresser un mot aux agents mobilisés. Une attitude perçue comme un mépris supplémentaire, alors que cette inauguration marque aussi le début de la campagne municipale.

Réunis en assemblée générale à l’issue de la journée, les grévistes ont voté la poursuite du mouvement, déterminés à obtenir des embauches pour faire fonctionner correctement les services publics de la lecture. Car pour eux, le message est clair : sans travailleurs, pas de culture vivante à Vénissieux.

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