Interview : M. Dureau évoque quelques-unes de ses priorités pour Vénissieux

À Vénissieux, plusieurs sujets structurants — sécurité, démocratie locale, conditions de travail et dynamisme culturel — suscitent aujourd’hui un débat parmi les habitants et acteurs politiques. Dans un entretien récent, le candidat M Dureau, nous a présenté ses priorités et des pistes du programme pour répondre aux attentes des Vénissians. Ces propositions seront dévoilées lors d’un meeting qui sera organisé le 15 janvier 2026 à la salle Joliot Curie à Vénissieux.

Le candidat de la liste Vénissieux Plurielle, tient à préciser qu’il n’habite pas à Vénissieux, mais qu’il y . Médecin depuis plusieurs années sur Vénissieux, et propriétaire de dans la commune, il rappelle que . Affirmant — à la différence, selon lui, de certains autres candidats —, il souligne que son engagement repose avant tout sur , sans ambition d’en faire un métier ou une carrière politique.

Sécurité : une demande perçue comme prioritaire

Pour le médecin candidat, la sécurité est le premier sujet de préoccupation exprimé par les habitants dans la vie quotidienne. Il juge les dispositifs actuels « insuffisants » pour garantir une tranquillité perçue comme fragile dans certains quartiers.

La ville de Vénissieux compte actuellement 32 policiers municipaux et 16 agents de surveillance de la voie publique (ASVP). Selon Dureau, ces moyens ne permettent pas une présence suffisamment étendue ni une capacité d’intervention adaptée. Il propose notamment :

  • d’augmenter progressivement les effectifs à environ une centaine d’agents municipaux dédiés à la sécurité
  • la création de brigades d’intervention armées,
  • une organisation des services municipaux de sécurité 24 heures sur 24,
  • un renforcement de la coordination avec la police nationale.

L’objectif affiché est de répondre aux attentes de sécurité immédiate des habitants plutôt que de renvoyer le sujet à des échéances lointaines.

Financement : redéploiement et implications externes

Il évoque un budget de 10 millions d’euros sur sept ans pour financer cette politique de sécurité. Il insiste sur l’idée qu’il s’agit d’un investissement plutôt que d’une dépense pure.

Parmi les moyens envisagés pour assurer ce financement, il mentionne :

  • un redéploiement des budgets municipaux, notamment en rééquilibrant les arbitrages budgétaires actuels — il note par exemple que le budget culturel dépasserait aujourd’hui celui de la sécurité,
  • la sollicitation de financements étatiques via le Fonds de prévention de la délinquance et le SGAMI,
  • une contribution renforcée de la Métropole de Lyon, que Dureau considère comme un acteur clé du développement local.

Démocratie locale : participation et représentation

Sur le plan institutionnel, Dureau critique le fonctionnement actuel du conseil municipal et des instances consultatives, estimant que la démocratie de proximité manque d’ouverture et de transparence.

Il cite notamment le Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CLSPD), qui, selon lui, ne reflète pas suffisamment la diversité des acteurs locaux à Vénissieux. À titre de comparaison, il mentionne d’autres communes de la métropole telle que Saint Priest où les associations et les représentants de quartiers auraient une participation plus large.

Sa proposition consiste à :

  • renforcer l’implication des habitants et des associations dans les instances locales,
  • garantir un accès aux débats pour tous les élus, y compris ceux de l’opposition,
  • créer des délégations thématiques confiées à des élus compétents, quel que soit leur camp politique.

L’objectif affiché est de rapprocher les décisions des réalités de terrain et des attentes des citoyens.

Absentéisme municipal : un indicateur de malaise organisationnel

L’entretien aborde aussi la question du fonctionnement interne de la mairie. il cite un taux d’absentéisme de 27 % parmi les agents municipaux, qu’il interprète comme le symptôme d’un management déficient et d’un manque de lien entre les élus et leurs services.

Selon lui, ce niveau d’absentéisme révèle des difficultés organisationnelles et un déficit de motivation chez certains agents. Pour y remédier, il propose de :

  • restaurer le dialogue social au sein des services de la ville,
  • valoriser le travail des agents,
  • redonner du sens aux missions quotidiennes afin d’améliorer la qualité du service public.

Ces mesures visent à améliorer non seulement les conditions de travail, mais aussi l’efficacité globale de l’administration municipale.

Culture, jeunesse et équipements : vers plus d’ouverture

Si la sécurité constitue l’une des priorités, Dureau rappelle que la culture, l’éducation et les loisirs sont aussi des éléments essentiels d’une vie locale équilibrée.

Il plaide notamment pour :

  • une éventuelle réouverture d’une Maison des Jeunes et de la Culture (MJC), conçue avec et pour les habitants, en s’appuyant sur des structures comme la Fédération régionale des MJC,
  • une réforme des centres sociaux existants pour mieux intégrer les publics âgés de 16 à 25 ans, parfois perçus comme insuffisamment pris en compte,
  • une plus grande ouverture socioculturelle des équipements comme Bizarre ou Pandora, aujourd’hui jugés par certains comme trop orientés vers des publics extérieurs à Vénissieux.

Selon le candidat à la mairie de Vénissieux, la ville ne doit pas limiter son soutien à ces structures sans exiger des résultats mesurables, notamment en termes de fréquentation des habitants.

Une vision pour l’avenir : transformation et coopération

Il cite l’exemple de Saint-Priest, une ville voisine, comme un modèle de transformation réussie grâce à une gestion jugée rigoureuse et une implication forte des acteurs locaux. Il estime que Vénissieux dispose, elle aussi, d’atouts solides :

  • une population jeune
  • un tissu d’environ 2 000 auto-entrepreneurs
  • une position stratégique au cœur de la métropole lyonnaise.

Pour lui, répondre aux défis actuels passe par un travail collectif associant l’État, la Métropole, les associations et les citoyens.

Conclusion : poser les bases d’un débat local

À l’issue de l’entretien, il a résumé sa démarche en soulignant qu’il n’est « pas en politique par ambition, mais parce qu’il a vu cette ville se dégrader année après année ». Il a formulé le souhait d’ouvrir un débat sur les moyens d’améliorer la sécurité, la gouvernance, le lien social et la dynamique culturelle à Vénissieux.

À Vénissieux, le débat est lancé et les candidats sont partis à la pêche aux électeurs, mais vous, qu’attendez-vous pour votre ville ? 

[Note : En toute objectivité, nous restons à la disposition de tous les candidats déclarés qui souhaiteraient être interviewés, afin de leur offrir une tribune.]

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