Massification de l’immigration, c’est le mot employé par l’ex député maire vénissian dans les colonnes du Progrès.
« les Français refusent la massification de l’immigration et réclament de la sécurité »
André Gerin, ancien maire communiste de Vénissieux et ex député de la 14ème circonscription du Rhône, est de retour sous les feux des projecteurs politiques, mais avec un message qui pourrait surprendre ses anciens camarades de gauche. Connu pour ses positions controversées et son franc-parler, Gerin critique sévèrement la gauche actuelle, qu’il accuse d’ignorer les problèmes cruciaux de la France. Mais sa dernière intervention dans le journal Le Progrès ne fait plus de doute sur son penchant à droite.
André Gerin, qui a quitté le Parti Communiste Français (PCF) il y a deux ans en raison de son désaccord avec la création de la NUPES, continue à se revendiquer communiste. Pourtant, son discours semble s’éloigner de plus en plus des idéaux traditionnels de la gauche. Lors d’une récente conférence, il a fustigé la gauche pour son « amnésie » et son refus de voir l’ensauvagement de la société. Selon lui, en votant massivement pour l’extrême droite aux élections européennes, les Français manifestent leur refus de l’immigration de masse et leur exigence de sécurité.
Ce qui frappe le plus dans les récentes déclarations de Gerin, c’est son appel à la gauche pour qu’elle engage un dialogue avec Marine Le Pen et Jordan Bardella du Rassemblement National (RN). Il affirme que ces derniers représentent des millions de gens et que la gauche devrait échanger avec eux pour répondre aux attentes des Français.
Cependant, ce n’est pas la première fois que Gerin suggère un rapprochement avec le RN. Déjà en 2015, il avait déclaré que le Front National (FN) « mon ennemi, c’est pas le Front National, c’est l’islamisme…». À l’époque, ses propos avaient suscité de vives réactions au sein de la population vénissiane. Gerin avait justifié sa position en affirmant qu’il était crucial de reconnaître les préoccupations des électeurs du FN et de ne pas les diaboliser.
L’ex élu communiste n’a pas hésité à avancer des propositions fortes pour répondre aux problèmes qu’il identifie. Parmi celles-ci, l’abaissement de la majorité pénale à 16 ans, la lutte acharnée contre les narco-trafiquants et l’islamisme politique, ainsi que des restrictions sévères sur l’immigration. Il a également proposé un service civique de six mois renouvelable pour les jeunes de 16 à 21 ans et des travaux d’intérêt général encadrés par des militaires pour les délinquants.
Malgré son appel à un dialogue avec le RN, l’ex député maire pourrait il pactiser avec l’extrême droite, comme l’a fait le patron des LR, qui vient d’être exclu du parti. Mais le diagnostic des problèmes sociaux et ses solutions radicales de M Gérin résonnent souvent avec les discours du RN. Cette position ambivalente soulève des questions sur l’évolution idéologique de Gerin et sur la direction qu’il souhaite voir la gauche prendre.
André Gerin reste une figure complexe et controversée de la politique française. En appelant au dialogue avec l’extrême droite tout en se revendiquant communiste, il défie les frontières traditionnelles entre les idéologies politiques.
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