Bilan à mi-mandat : communication municipale ou propagande politique ?

Le document élogieux du bilan à mi-mandat publié à 28 000 exemplaires, et distribué dans des boites aux lettres, de la majorité municipale de Vénissieux est un exemple frappant, comme dirait l’opposition de propagande déconnectée de la réalité.

Sous couvert de célébrer les réalisations de la municipalité, le document se noie dans une forme d’autocongratulations ou d’une communication politicienne, visant à masquer les lacunes et les réalités du terrain, même si la majorité municipale précise que le maire et les élus sont les mieux placés pour leur proximité avec les habitants. Le mot proximité est peut-être de trop ?

L’éditorial de Michèle Picard, maire communiste de la ville, est un modèle de rhétorique creuse. Évoquer un « pacte avec tous les habitants » relève davantage du discours électoraliste que d’une réelle volonté d’écoute des citoyens. Depuis son élection, les habitants n’ont pas eu vraiment l’occasion de croiser l’élue communiste dans les quartiers, hormis à l’occasion de rencontres officielles organisées par la ville (conseil de quartier etc etc …).

Nous n’allons pas évoquer toutes les réalisations de la municipalité présentés dans ce document de plusieurs pages, mais de ces projets futurs annoncés, tels que la construction de la maison des Mémoires au centre-ville de Vénissieux et d’une nouvelle piscine aux Minguettes, impliquant la démolition de l’ancienne, dont le montant prévisionnel du marché global de performance s’élève à 16 950 000 euros HT, ainsi que la création d’un nouvel équipement polyvalent d’un montant de 3 600 000 euros TTC, illustrent la disparition programmée de ce terrain de loisirs et de détente pour les joueurs du dimanche et des familles de cet espace vert au profit de ces nouvelles constructions. Cela souligne l’écart manifeste entre les discours et les réalités de la situation sans la moindre concertation avec les proches habitants, sans oublier un conseil citoyen inexistant et d’ailleurs très peu connu par les vénissians.

Dans ce cas là, le décalage entre les promesses de « ville durable pour l’homme et la nature » et la réalité des choix politiques opérés peuvent se poser. Est-ce que sacrifier des espaces verts au nom de ces futurs équipements proches des habitations semblent être la seule constante de cette majorité municipale, faisant fi des aspirations écologiques en faveur des Vénissians ?

En somme, ce document n’est qu’un exercice de communication bien huilé, destiné à dorer le blason d’une municipalité, et au lieu de se réjouir devant ce tableau enjolivé, les habitants de Vénissieux devraient exiger une réelle concertation, au delà de cette pseudo démocratie des conseils de quartier.

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