Dégradation de la fresque : Idir Boumertit accuse Damien Rieu de « détournement scandaleux »

La fresque du Demi Millénaire, située à la frontière du 8e arrondissement de Lyon et de Vénissieux, fait une nouvelle fois parler d’elle, après que des dégradations aient été constatées sur les représentations humaines et animales qui ornaient le mur du Centre Hospitalier Saint Jean de Dieu. Cette fresque, réalisée en 1995 et récemment restaurée en janvier 2024, a été une nouvelle fois victime de vandalisme, avec des personnages recouverts de peinture bleue et noire. Acte de dissimulation ou autre, il n’est pas une première sur ce site.

C’est Damien Rieu, ancien leader de Génération Identitaire et aujourd’hui proche de Marion Maréchal, a publié une vidéo et des photos du mur sur les réseaux sociaux, dénonçant ce qu’il considère comme un acte de dégradation « conforme à l’exigence coranique ». Selon lui, cet acte serait le fruit d’une influence islamiste cherchant à effacer les images humaines, en s’appuyant sur des principes religieux.

Agnès Marion, ancienne candidate RN aux municipales 2020 à Lyon et déléguée nationale d’Identité Libertés, a aussi réagi et exige une condamnation « ferme et lucide » du maire de Lyon, Grégory Doucet, face à ce qu’elle qualifie d’attaque symbolique contre les valeurs « artistiques et civilisationnelles de l’Occident ». 

Les propos de Damien Rieu ont cependant déclenché une réponse vigoureuse d’Idir Boumertit, député LFI de la 14e circonscription du Rhône en qualifiant les accusations de Rieu de « détournement scandaleux » et a exprimé son soutien aux habitants de Vénissieux et aux musulmans, dénonçant l’instrumentalisation politique de cet incident pour « se faire une notoriété facile ». Il a rappelé que cet acte ne pouvait en aucun cas être justifié par la religion musulmane, rejetant fermement les accusations de Rieu et Marion.

Il convient de noter que ces dégradations ne sont pas un fait isolé. Selon LyonMag, les archives de Google Street View, des actes similaires avaient déjà eu lieu en mars 2023 et juin 2024, avec des personnages de la fresque recouverts de peinture, témoignant d’une série de vandalisme .

Le débat autour de cette fresque semble s’intensifier à mesure que les accusations et les réactions politiques se multiplient. Si certains dénoncent une attaque contre la culture et les valeurs occidentales, d’autres y voient un simple acte de vandalisme, sans lien direct avec la religion. La question de la responsabilité des autorités locales et de la réponse à apporter à ces dégradations reste désormais au cœur de l’actualité lyonnaise.

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