Des Minguettes aux Oscars 2023 pour le meilleur film étranger.

Un film tunisien sera présenté en la présence de la réalisatrice Erige Sérihi au cinéma Gérard Philippe de Vénissieux le 18 janvier 2023. Son dernier film « Sous les figues », met en scène la jeunesse rurale tunisienne, prise entre la modernité du monde connecté et l’environnement conservateur de la campagne tunisienne, relatant la vie de personnages tunisiens, la plupart sont des femmes travaillant dans des champs pour cueillir des figues . Un long métrage de 1h30, tourné en plein été dans une zone défavorisée de la Tunisie et pré-sélectionné pour représenter la Tunisie aux Oscars en 2023 comme « Meilleur film international »..

Synopsis :
Au nord-ouest de la Tunisie, des jeunes femmes travaillent à la récolte des figues. Sous le regard des ouvrières plus âgées et des hommes, elles flirtent, se taquinent, se disputent. Au fil de la journée, le verger devient un théâtre d’émotions, où se jouent les rêves et les espoirs de chacun. Sans pour autant être un film féministe, Sous les figues donne la parole à celles qui souhaitent que les mentalités changent tout en respectant leur culture.

La cinéaste franco-tunisienne, Erige Sehiri, est née à Villeurbanne et a passé vingt ans à Vénissieux dans un des immeubles de l’avenue Marcel Cachin, dans le quartier des Minguettes. Après avoir fréquenté la salle de cinéma du quartier et après avoir obtenu son baccalauréat, elle se dirige droit aux Etats-Unis, pour être former aux métiers du cinéma. Les cours étant assez chers, elle suit plusieurs parcours pour parvenir à ses fins, ce qui lui permet d’améliorer son anglais, puis direction Montréal pour faire des études de finances.

Une page Wikipédia lui est consacrée, qui nous apprend qu’elle revient ensuite en Europe, et trouve un emploi dans une banque au Luxembourg puis elle commence à filmer les Minguettes, avant de devenir assistante journaliste fixeuse à Jérusalem. Lorsque la révolution tunisienne de 2011 éclate, elle se rend à Tunis. Elle tourne un premier court métrage sur les premiers pas de son père sur Facebook : Le Facebook de mon père, sorti en 2012.

Ce court métrage documentaire la fait connaître dans les festivals de cinéma et la familiarise avec le processus de fabrication d’un film. Elle crée ce qu’elle appelle des documentaires de création, à partir d’une réalité construite, reconstituant des scènes, mais sans imaginer un contexte de fiction. D’autres courts métrages documentaires suivent puis, en 2018, un long métrage documentaire est proposé, La Voie normale, consacré au travail dans les chemins de fer. Il sort en salle en Tunisie en 2019, puis dans des salles en France en 2020.

En partenariat avec lemaghrebdesfilmsenrhonealpes, coupdesoleil et le GRAC, le film sera présenté dans différentes salles de cinéma en sa présence :
  • 11/01 l’Opéra à Lyon 1er à 19h
  • 12/01 le Meliès à Caluire à 20h
  • 18/01 Gérard Philippe à Venissieux à 20h

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