Une vidéo publiée sur TikTok a récemment mis le feu aux poudres à droite. On y voit Quentin Taieb, membre de l’UDR d’Éric Ciotti et candidat déclaré à la mairie de Vénissieux, s’en prendre frontalement à Pascal Dureau candidat de VénissieuxPlurielle pour les municipales de mars 2026.
L’accusation est lourde : en 2020, le candidat de VénissieuxPlurielle aurait maintenu sur sa liste Vénissieux Demain un ancien candidat d’un parti antisioniste depuis dissous, et ce malgré un communiqué explicite de la LICRA dénonçant cette association. Une décision jamais vraiment assumée, encore moins expliquée. Résultat électoral ? Moins de 8 %. Mais un impact politique considérable.
Cette candidature marginale a suffi à empêcher l’union de la droite et du centre de sortir en tête lors premier tour des élections de mars 2020. Privée de la prime majoritaire, l’opposition a offert sur un plateau la réélection de Michèle Picard (PCF). Une victoire communiste permise, paradoxalement, par les divisions de ses adversaires. Ironie cruelle de l’histoire : celui qui a contribué à faire perdre le “socle commun” est aujourd’hui présenté comme un recours, voire un champion potentiel. Une amnésie politique assez spectaculaire.
Mais le contexte a changé. Les accusations visant l’entourage de la droite métropolitaine, désormais associées à M Dureau, menacent de fragiliser un édifice déjà bancal. Si le buzz enfle, si les réseaux s’en mêlent durablement, la question devient inévitable : les barons de la droite et du centre maintiendront ils leur soutien ? Ou assistera t-on à un lâchage en rase campagne, classique en politique locale dès que l’odeur du soufre devient trop forte ?
À Vénissieux, la guerre des droites ne fait que commencer. Et pendant qu’elles se déchirent, le PCF, lui, observe… et se frotte les mains.

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