Elections : à Saint-Fons l’adjoint Hadi Mebarki investi par LFI — à Vénissieux, la gauche toujours en attente

À Saint-Fons, la France Insoumise a levé le suspense : l’adjoint municipal Hadi Mebarki sera son candidat aux élections municipales de 2026 sous l’étiquette LFI. L’annonce place officiellement le mouvement dans la course locale, alors qu’un climat d’incertitude demeure dans plusieurs communes voisines, dont Vénissieux.

Âgé de 53 ans, enseignant de formation, il occupe depuis 2020 les délégations à la mobilité, au développement économique et au renouveau commercial. Connu pour son ancrage local – il a grandi et étudié à Saint-Fons – l’élu revendique une orientation résolument sociale : gratuité élargie pour les services liés à l’éducation, lutte contre la précarité étudiante et renforcement des équipements publics.

Sur la sécurité, il se démarque de l’approche fondée sur la multiplication des caméras, qu’il juge peu efficace, et plaide pour davantage de moyens humains dans les quartiers.

On constate la volonté de LFI de présenter des candidats et de s’implanter dans des commune où il avait progressé aux élections nationales. L’investiture intervient également dans un contexte de relations complexes entre élus de gauche au sein du conseil municipal, marqué par des désaccords récents, notamment sur le vote du budget.

Vénissieux : le mystère d’une non-candidature

Tandis que Saint-Fons dispose désormais d’un candidat clairement identifié, Vénissieux fait figure d’exception. La deuxième ville du Rhône n’a toujours pas vu émerger de candidature officiellement soutenue par LFI — un fait notable alors que le mouvement y a enregistré des scores particulièrement élevés aux dernières élections présidentielles et législatives. De plus, Idir Boumertit, député de la 14ème circonscription du Rhône est soit dans le silence total, soit dans le déni

A moins qu’il existerait entre LFI, le Parti communiste français vénissian (PCF) — majoritaire à Vénissieux depuis des décennies — Europe Écologie-Les Verts et le PS des discussions en vue d’examiner la possibilité d’une liste  d’union ? À ce jour, aucune confirmation publique n’a été apportée, mais l’absence de candidature LFI nourrit l’idée que des négociations seraient en cours avant toute annonce.

Une alliance qui surprendrait une partie des électeurs

La perspective d’un accord entre ces trois organisations étonnerait de nombreux Vénissians. D’un côté, le score élevé de LFI dans la ville fait penser qu’une candidature autonome pourrait être crédible ; de l’autre, l’histoire politique locale est marquée par des relations parfois tendues avec le PCF, rendant l’hypothèse d’une liste commune loin d’être évidente.

Une décision attendue dans les prochains semaines ? 

Pour l’heure, LFI garde ses options ouvertes à Vénissieux, laissant planer l’incertitude sur sa stratégie. Une annonce pourrait intervenir une fois les échanges avancés — qu’il s’agisse d’une candidature indépendante ou, plus surprenant encore, d’une coalition avec ses partenaires traditionnels et parfois rivaux de gauche.

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