L’association anticorruption Anticor a récemment jeté son dévolu sur la situation financière du journal local Expressions, alimentant ainsi les controverses entourant le média. Accusé par l’opposition d’être la « Pravda » locale, Expressions est au centre du débat local portant sur ses 600 000 euros de subventions annuelles.
Pour rappel : ANTICOR est une association fondée en juin 2002 par Éric Halphen et Séverine Tessier pour lutter contre la corruption et rétablir l’éthique en politique
Pauline Matveeff, référente locale d’Anticor, a déclaré lors d’une conférence de presse :
« On demande au procureur de regarder s’il n’y a pas des irrégularités dans le financement et la gestion du journal. »
Ces allégations ont jeté une lumières sur le financement du média local, suscitant des interrogations au sein de la communauté vénissiane.
Selon Matveeff, « Expressions reflète la vie de la mairie et de la commune de façon un peu partisane« , soulevant des préoccupations quant à l’objectivité et à l’impartialité du journal dans la couverture des événements locaux. Les allégations d’Anticor suggèrent que les subventions importantes allouées au média pourraient potentiellement influencer son contenu éditorial.
L’association a souligné qu’il est essentiel de garantir la transparence et l’éthique dans le financement des médias locaux, en particulier ceux qui bénéficient de subventions substantielles provenant des deniers publics. La demande d’enquête vise à déterminer si Expressions respecte les règles en matière de financement et de gestion, et si des ajustements sont nécessaires pour préserver l’intégrité journalistique.
Du côté de l’opposition, les accusations de partialité envers Expressions ne sont pas nouvelles. Le qualificatif de « Pravda » locale, faisant référence au célèbre organe de presse soviétique, est régulièrement utilisé pour décrire le journal. Ces récentes allégations d’Anticor renforcent les appels à une évaluation approfondie de la relation entre le média local et la mairie.
Du côté de la majorité, Expressions, en tant que principal journal d’information gratuit à Vénissieux, joue un rôle crucial dans la formation de l’opinion publique locale, certes, mais les citoyens sont en droit de s’attendre à une couverture équilibrée et impartiale des événements, et toute irrégularité dans le financement du journal pourrait compromettre cette attente.
La municipalité de Vénissieux n’a pas encore répondu publiquement aux allégations d’Anticor ni aux différents articles de presse, mais la pression monte pour une enquête approfondie et transparente. En attendant, cette affaire met en lumière les défis persistants liés à la transparence dans le financement des médias locaux et souligne l’importance cruciale de maintenir l’indépendance éditoriale pour préserver la confiance du public dans le journalisme local.
Soyez le premier à commenter