Expressions-Vénissieux : un journal municipal sous influence ? L’opposition monte au front !

Un jugement du tribunal administratif de Lyon rendu le 21 janvier 2025 a confirmé que le journal Expressions, financé à près de 90 % par la Ville de Vénissieux, fonctionne sous un régime de régie publique. Cette décision judiciaire n’a pas convaincu certains élus de l’opposition et conforte leurs critiques pour dénoncer une absence de neutralité du média et son instrumentalisation par la majorité communiste.

A plusieurs occasions, le journal local Expressions est pointé du doigt par les élus d’opposition, qui le qualifient de tribune politique déguisée au service de la maire de Vénissieux, Michèle Picard (PCF). Bien que le journal ne soit pas officiellement reconnu comme un média municipal, il est majoritairement financé par la commune à hauteur de 610 000 euros pour l’année 2025. Ce constat avait déjà été relevé en 2023 par la Chambre régionale des comptes, qui avait critiqué les modalités de financement du journal, les jugeant irrégulières.

Des demandes claires de l’opposition

Face à cette situation, les groupes d’opposition municipale ont saisi la préfète du Rhône ainsi que l’élue communiste Michèle Picard en formulant plusieurs exigences :

  1. Respect de la neutralité politique : Ils demandent que le journal cesse toute communication partisane, en particulier en période électorale.
  2. Droit de tribune équitable : Comme dans tout journal municipal, les élus d’opposition réclament un espace d’expression garanti pour assurer un pluralisme démocratique.
  3. Fin de l’instrumentalisation du journal : Ils dénoncent l’utilisation d’Expressions comme outil de communication au service de la majorité communiste.
  4. Transparence et mise en concurrence : Ils demandent le respect des règles de gestion des régies municipales, notamment par l’organisation d’appels d’offres conformes aux obligations légales.

Des conséquences juridiques possibles

L’affaire pourrait prendre une tournure judiciaire plus grave. L’association Anticor a déposé un signalement au procureur de la République pour « détournement de fonds publics ». La question posée est de savoir si la création et le financement de ce journal sont conformes à la loi ou s’ils constituent une infraction.

Un appel aux autorités

L’opposition attend désormais une réponse de la préfecture et de la municipalité. Elle reste mobilisée pour garantir une information locale transparente et impartiale, et affirme qu’elle poursuivra ses actions jusqu’à ce que ses demandes soient entendues.

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