AG de l’APER : Le discours politique de Michèle Picard

Michèle Picard, maire communiste de Vénissieux, mais çà, je pense que vous commencez à le savoir, était invitée à l’assemblée générale de l’APER, qui pour cette année avait décidé de se rencontrer à la salle Joliot Curie à Vénissieux.

Mais qu’est-ce donc l’APER. L’APER (Association prévenir et réparer) du Rhône et Ain a été créée en 2001 pour venir en aide aux victimes de l’amiante et faire valoir leurs droits. Plusieurs articles ont été publiés dans les différents journaux du Rhône concernant leur combat pour les salariés victimes de l’amiante à Renault Trucks. 

Une association qui agit dans le bon sens pour les ouvriers qui essayent avec difficultés de faire reconnaître leur maladie professionnelle. A ce titre, lors de cette assemblée Mme Picard, a donc été à la rencontre des responsables et adhérents de cette association. 

Un discours fût prononcé, et il est tout à fait normal que la première magistrate soit invitée. Son intervention avait bien commencé, puisqu’elle a encouragé les actions de l’association qui se battent pour les salariés pour faire reconnaître leur entreprise comme site amianté :

Vos actions sont un véritable encouragement pour tous ces salariés qui se sont battus et luttent encore pour faire reconnaître leur entreprise comme site amianté, se battent pour la reconnaissance de cette maladie professionnelle.

Après avoir salué les adhérents pour leur pugnacité et déclaré que Vénissieux a toujours su résister, tout en rajoutant que Vénissieux était une « ville populaire et rebelle », son discours a tout de suite dérapé sur de toutes autres sujets : 

Cet esprit de résistance et de luttes, nous le partageons, ici, à Vénissieux. Ville industrielle, populaire et rebelle, Vénissieux a toujours su résister. Résister contre la barbarie nazie, lutter contre l’injustice, l’individualisme, s’opposer au capitalisme financier. Une ville fidèle aux valeurs du Conseil National de la Résistance, à son histoire, à celles et ceux qui en ont forgé l’identité, une ville humaine et solidaire. (Michèle Picard)

Alors là, je ne vois aucun rapport avec les combats que mènent l’association pour les salariés. Bon, peut-être le côté résistance, quoique. Bref, admettons mais ensuite c’est sur le terrain politique que son intervention a continué, en parlant des sujets que l’on entend souvent lors de ses discours : 

  • Des arrêtés contre les expulsions locatives, les saisies mobilières et les coupures d’énergies
  • De la suppression des contrats aidés, coupes dans les crédits de la politique de la ville,
  • Des nouvelles économies de 13 milliards d’euros demandées aux collectivités pour les 5 ans à venir,
  • De la remise en cause de la libre administration des collectivités avec la suppression du levier fiscal des communes (exonération de la TH),
  • De la suppression de 70 000 emplois dans la fonction publique territoriale.

Aucun rapport avec l’amiante, n’est-ce pas ?

Et ensuite, comme par magie, la fin de son intervention revient sur le terrain associatif, pour féliciter la bataille exemplaire de l’APER pour les salariés.

Pour terminer, je voudrais vous féliciter pour votre bataille exemplaire. Si la bataille juridique est encore longue, vous conservez ce dynamisme, cette volonté inexorable d’aller jusqu’au bout, dans l’intérêt des victimes, de leur famille, de toutes celles et ceux qui ont été, à un moment de leur vie, exposés à l’amiante.

Pourquoi Mme le maire, revient toujours sur le terrain politique, alors que cette assemblée générale de l’association n’a qu’un but, défendre et soutenir les salariés victimes de l’amiante à faire valoir leurs droits. Je me pose encore des questions !!!

1 Commentaire

  1. Faudrait déjà que madame le maire debarasse l amiante des écoles de nos gamins. Ah oui les écoles sont au charreard et aux minguettes pas très intéressant en terme d electorat
    LBK

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