Un véritable coup dur s’est abattu sur les animateurs travaillant dans les Maisons de l’enfance à Vénissieux, qui ont découvert un important manque à gagner sur leurs fiches de paie pour des heures travaillées en novembre.
En cause, un « dysfonctionnement informatique » évoqué par la mairie, qui a conduit à un paiement incomplet des heures travaillées en novembre. Mais pour ces employés souvent précaires, ce problème dépasse de loin une simple erreur technique : il plonge certains d’entre eux dans des difficultés financières critiques.
Selon le site en ligne LyonMag, dans un mail envoyé le 24 décembre, l’unité des ressources humaines de la Ville reconnaît l’incident, précisant que « certaines heures effectuées au mois de novembre en vacation au sein des Maisons de l’enfance n’ont pas été prises en compte sur la paie du mois de décembre. » Cependant, elle justifie l’impossibilité d’une régularisation rapide en invoquant des « raisons budgétaires« , repoussant tout ajustement à la fin du mois de janvier. En attendant, la mairie se contente de proposer des solutions temporaires : une attestation pour expliquer le retard auprès des créanciers ou un contact avec l’assistante sociale municipale.
Pour les animateurs, ces excuses sonnent comme un affront. Dans un communiqué publié le 31 décembre, un collectif baptisé « animateurs en colère » dénonce l’ampleur des pertes : « Nos paies de novembre ont été amputées des trois quarts. » Les chiffres parlent d’eux-mêmes : « Pour 43 heures et 50 minutes de travail, certains n’ont perçu que 152,77 euros au lieu des 395 euros attendus. D’autres ont touché des montants dérisoires : 19 euros, 50 euros, 70 euros…«
Ces montants insuffisants mettent certains employés dans des situations dramatiques. « Des mères célibataires et d’autres collègues n’auront même pas de quoi mettre de l’essence pour reprendre le travail le 6 janvier« , déplore le collectif. Et malgré une réunion avec des élus et des responsables municipaux le 24 décembre, la réponse reste la même : rien ne sera fait avant fin janvier.
Pour les animateurs, la mairie ne fait que gagner du temps avec des excuses, tandis qu’eux se débattent avec des factures impayées et des situations d’urgence. Ils appellent à une prise de conscience collective : « Faites savoir à tous comment les animateurs de la Ville, qui s’occupent de vos enfants au quotidien, sont traités. »
De son côté, la mairie affirme être « consciente des désagréments causés » tout en présentant des excuses. Mais ces mots semblent bien insuffisants face à des factures à payer et une colère légitime de la maprt des animateurs.
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