À quelques mois des élections, le Rassemblement National et l’UDR remettent en avant un dossier déjà ancien : la mosquée de Parilly, portée par une association liée à Milli Görüs. Dans un communiqué, Quentin Taïeb candidat UDR aux élections municipales de mars 2026 et Tiffany Joncour députée RN de la 13e circonscription du Rhône dénoncent ce qu’ils présentent comme un manque de transparence de la mairie et s’inquiètent d’une possible extension du site vers un collège puis un lycée privés.
Ce projet, initialement présenté comme exclusivement cultuel, avait déjà suscité des tensions locales, notamment en raison du stationnement insuffisant et d’un permis de construire annulé par la justice. Le RN affirme aujourd’hui que la nature du projet évoluerait sans information claire de la municipalité.
Mais au-delà du fond, cette prise de position s’inscrit dans un schéma désormais récurrent : dès qu’il est question d’islam ou d’initiatives portées par des musulmans, le RN monte au créneau. À chaque échéance électorale, les mêmes thèmes ressurgissent, ciblant systématiquement une communauté déjà régulièrement pointée du doigt dans le débat public.
Pour de nombreux habitants électeurs ou pas, cette focalisation permanente détourne l’attention des priorités quotidiennes : difficultés économiques, insécurité, accès au logement, situation des écoles publiques ou encore désertification médicale. Autant de dossiers lourds, bien plus pressants pour la vie locale, mais moins mobilisés politiquement que les sujets touchant à l’islam.
Le RN et l’UDR réclament toutefois des éclaircissements sur l’usage des terrains publics et sur le respect du cadre républicain en cas d’ouverture d’un établissement scolaire. La mairie, de son côté, n’a pas encore réagi officiellement à ces nouvelles critiques.
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