Deux enfants, âgés de 6 et 2 ans, errant depuis quelques temps dans les rues de Vénissieux, seuls, pieds nus pour un des enfants ont été secourus par l’élu d’opposition Farid Ben Moussa qui a pu les approchés, mis à l’abri et prévenu la police nationale qui a fait intervenir les policiers municipaux.
Pourtant ce geste de solidarité qui, dans n’importe quelle ville, devrait dépasser les clivages politiques est entaché par des soi disant des propos complotistes qui surfent sur les réseaux sociaux.
A Vénissieux, la réaction rapportée du premier adjoint de la maire communiste Michèle Picard surprend. D’après un article de LyonMag, celui-ci aurait insinué sur un post FaceBook que l’opposant aurait peut-être bénéficié d’un « coup monté » pour se mettre en avant. Une suspicion qui, si elle se confirmait, en dirait long sur l’état d’esprit de la majorité municipale.
« Bizarre comme par hasard c’est lui qui les trouve ? Je pense que quelqu’un l’a appelé pour lui dire que des enfants étaient seuls à la rue ». (LyonMag)
Car insinuer qu’un acte visant à protéger deux enfants pourrait relever de la mise en scène, c’est envoyer un signal déplorable : ici, l’adversaire politique resterait une cible, même face à un drame humain. Si tel était le cas, ce serait non seulement mépriser l’action d’un élu, mais aussi détourner le regard de l’essentiel : deux vies fragiles qui ont échappé, de peu, à un destin plus tragique.
Cette façon d’agir ne ferait que renforcer le fossé entre les habitants et leurs représentants. Et dans une ville qui a déjà ses fractures, ce genre de fracture-là, on s’en passerait bien. Dans cette affaire, ce n’est pas seulement l’opposant qui est visé, c’est l’idée même que la solidarité devrait transcender les clivages. Et c’est ainsi que la politique locale creuse un peu plus le fossé entre élus et citoyens.

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