Ce vendredi, la boulangerie Dallery-Pittié à Vénissieux a annoncé la fin de la vente de produits à base de porc après un incident survenu avec des clients. Une erreur de la part d’une vendeuse, qui a servi par inadvertance une quiche aux lardons au lieu d’une quiche au fromage, aurait déclenché des menaces envers la vendeuse et le gérant. Cette décision a été prise par Alexandre Dallery, également conseiller municipal d’opposition, alors que la fermeture de l’établissement est prévue pour cet automne.
L’incident a rapidement pris une ampleur nationale, suscitant des réactions vives, notamment de la part de l’extrême droite. Marion Maréchal, eurodéputée, a interrogé sur les réseaux sociaux : « Laissera-t-on Vénissieux devenir un califat ? », tandis que Damien Rieu, a dénoncé ce qu’il considère comme un signe de « charia » à Vénissieux. La députée RN de la 13e circonscription du Rhône, Tiffany Joncour, a également réagi en exprimant son intention de saisir les services de la préfecture, dénonçant la situation comme un exemple de la « loi islamiste » à Vénissieux. Ces propos de l’extrême droite ont été critiqués par plusieurs personnalités politiques, dont M Idir Boumertit, député de la 14ème circonscription du Rhone, ainsi que par l’élu d’opposition Lotfi Benkhélifa (PS) qui ont critiqué l’exploitation politique de l’incident par l’extrême droite, soulignant qu’il s’agissait d’une récupération honteuse.
Idir Boumertit, a choisi de sortir du silence en publiant un post sur sa page FaceBook pour exprimer son soutien au boulanger tout en condamnant les pressions subies. Il a précisé que Vénissieux n’était en aucun cas une terre islamiste, soulignant que la diversité des commerçants, y compris ceux qui ne vendent pas de produits halal, témoigne d’une cohabitation harmonieuse des différentes communautés. Boumertit a également contacté les services de police pour assurer une surveillance de la boulangerie, compte tenu de l’ampleur prise par l’événement.
Quant à Michèle Picard, maire de Vénissieux, elle a refusé de commenter la situation pour le moment, malgré les sollicitations du journal Le Progrès.
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