Après la récupération politique, les soutiens mais aussi l’acharnement sur les réseaux sociaux, l’artisan boulanger vénissian a décidé de rompre le silence en publiant un communiqué de presse pour éclaircir la situation.
Il a tenu à revenir en détail sur les événements qui ont déclenché cette polémique où il explique que tout a commencé par une erreur d’une de ses employées avec la vente accidentelle d’une quiche aux lardons à deux clients, qui s’attendaient à recevoir une quiche au fromage. Selon M Dallery, cette confusion a provoqué une violente réaction des clients, qui ont menacé le personnel, plongeant l’équipe dans un climat de peur. « Aujourd’hui, mon équipe craint des représailles, et ma vendeuse est en arrêt de travail », explique-t-il.
Dans son communiqué, il a aussi dénoncé ce qu’il perçoit comme une transformation des attentes des clients, soulignant que de nos jours, un croque-monsieur au jambon de porc est souvent perçu comme étant automatiquement au jambon de dinde. Face à cette évolution, il affirme ne plus se sentir à sa place dans son commerce, d’autant plus que, selon lui, le commerce artisanal est en déclin, non seulement à Vénissieux, mais dans toute la France. C’est ce qui l’a poussé à signer un compromis de vente pour sa boulangerie en juin, espérant conclure la transaction en novembre.
Accusé de manipuler la situation à des fins politiques ou de mentir, Alexandre Dallery s’est défendu fermement. Il assure que ses publications sur les réseaux sociaux ne visaient ni à provoquer, ni à se lamenter, mais plutôt à mettre en lumière ce qu’il considère être un problème de société. Il évoque l’abandon des quartiers par les autorités et la fuite des jeunes travailleurs, des réalités qu’il estime devoir être reconnues.
En outre, il a rappelé les difficultés personnelles auxquelles il a dû faire face, notamment la préemption de sa pâtisserie par la municipalité communiste, des contrôles d’hygiène qui ont entraîné la fermeture de son magasin pendant 15 jours, et des contrôles de l’Urssaf et du fisc.
Il a également abordé la question des pressions qu’il aurait subies pour proposer des produits halal, ce qu’il dit avoir toujours refusé. Il explique que la majorité du poulet disponible sur le marché est désormais halal, mais qu’il n’a jamais affiché cette information, estimant que cela n’était pas compatible avec la présence de produits contenant du porc dans son commerce.
Finalement, il déplore l’évolution de sa ville et de son pays, soulignant que, malgré tout le soutien ou la condamnation qu’il a pu recevoir, il se considère comme le seul véritable perdant dans cette affaire pour conclure en confirmant la vente prochaine de sa boulangerie, prévue pour la mi-novembre et que dans toute cette histoire, il est le seul perdant.
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