Cuisine centrale : 8.8 millions deuros

Après le groupe scolaire Flora Tristan qui a ouvert ses portes en septembre 2016 et dont le coût est revenu à 14 millions d’euros, voici le nouveau grand projet de la ville, une nouvelle cuisine centrale à plus de 8 millions d’euros.

Allez on ne va pas faire une fixation sur les millions engagés, quoique ? Le montant de l’opération est évalué à 8,8 millions d’euros et que le maître d’œuvre est la société AAMCO-architectures SA. Mais on peut se poser la question sur la nécessité d’avoir une nouvelle cuisine centrale qui pourra faire 6 300 repas jours alors que l’actuelle fournit 3 200 euros repas jours. 

Alors que Lotfi Benkhelifa (PS) a dénoncé l’absence de mutualisation, en écrivant sur le blog EnsemblePourVénissieux

Notre groupe s’est positionné depuis le départ de ce projet contre le principe d’une petite cuisine municipale qui produit des repas plus chers que ceux des communes avoisinantes.

Et pour M. Girard (Divers droite), ce projet c’est « une aberration » et une « gabégie financière »

Quelle que soit la qualité du maître d’oeuvre que vient de désigné la majorité municipale, la décision de reconstruire et d’agrandir à grand frais cette cuisine centrale est une aberration

Voici que l’on apprend dans Le Progrès du dimanche 6 novembre 2016 avec comme titre « Nouvelle cuisine centrale : dans les coulisses d’un projet XXL », Mme Picard, Maire communiste de Vénissieux précise que :

N’en déplaise à certains le projet à été initialement élaboré afin de mutualiser les moyens de production de restauration de plusieurs villes aux alentours, mais que les changements intervenus en 2014, lors des municipales ont changé la donne.

Donc plus de mutualisation, du fait de changement de majorité dans les villes de Saint-Fons et Saint-Priest ? Pourquoi ces villes se sont « désistés » ?

Mais pour se défendre et faire face aux critiques de l’opposition, la majorité a aussi répondu par l’intermédiaire de M. Gautin (PCF), adjoint aux Ressources humaines, à la Coordination des astreintes, au Cadre de vie et aux Marchés forains, qui s’était s’exprimé dans le Progrès en date du 8 février 2015.

Cette opération traduit la volonté de la majorité d’offrir un service public de qualité aux vénissians. 

Et l’adjoint, précise que la majorité a fait ce choix car elle refuse de déléguer au privé le travail des repas aux vénissians. Et pour répondre « aux intégristes de la privatisation » il rajoute en prenant comme exemple deux sociétés américaines.

Le gouvernement a fait rentrer Microsoft dans les écoles de la République nous ne laisserons pas McDonald entrer chez nous

Qu’à cela ne tienne, Mme Picard, avait aussi déclaré que :

La construction de cette entité est un véritable enjeu social et familial. À Vénissieux, beaucoup d’enfants ont pour seul repas équilibré celui de la cantine scolaire. (Expressions)

Après le véritable enjeu social et familial, la nouvelle déclaration de Mme Picard me surprend un peu puisque il semblerait que cette nouvelle construction « répond à un vrai besoin de santé publique » :

Cette nouvelle cuisine centrale bénéficie d’une dotation de la politique de la ville de (DPV) 1.2 millions d’euros. […] L’enjeu de celle-ci répond à un vrai besoin de santé publique…

Bref il faudra attendre 2018 afin que les premiers repas sortent de cette nouvelle cuisine à 8,8 millions d’euros.

Calendrier prévisionnel 

Le calendrier prévisionnel de l’opération sera le suivant :

  • début des études d’avant-projet sommaire (APS)
  • mars 2016 – rendu de l’avant-projet détaillé (APD)
  • fin juin 2016 – lancement de la consultation des entreprises
  • novembre 2016 – choix définitif des entreprises
  • février 2017 – début des travaux : mai 2017
  • mise en service : septembre 2018

→ Délibération du conseil municipal deliberation-cm-reconstruction-de-la-cuisine-centrale-de-venissieux-designation-du-maitre-doeuvre

1 Commentaire

  1. Il y a un truc que je ne comprends pas.
    La cuisine était prévue pour les repas de plusieurs communes. S’il ne reste que Vénissieux, pourquoi faire une cuisine centrale d’une capacité de 6300 repas alors que la moitié est suffisante ?
    Pourquoi ne pas reprendre le projet avec des quantités moins ambitieuses et en prévoyant de nouvelles constructions et de nouveaux enfants scolarisés mettre la capacité à 4000 repas par exemple.

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