Ils sont plutôt comiques, nos amis de La France Insoumise (LFI) et du Nouveau Front Populaire (NFP). Certains de leurs candidats se sont désistés lors des élections législatives pour empêcher le Rassemblement National de décrocher trop de sièges. Une manœuvre de haut vol sous couvert de « front républicain ». Mais voilà, dans cette histoire d’arroseur arrosé, leur brillante tactique a surtout permis à Macron de maintenir un nombre important de députés Renaissance à l’Assemblée Nationale.
Résultat des courses ? Mme Yaël Braun-Pivet vient d’être réélue présidente de l’Assemblée Nationale. Eh oui, rien ne change sous le soleil de la République. Les Français, pourtant, avaient voté massivement pour le changement. Et que trouvent-ils ? Les mêmes têtes, les mêmes politiques. Macron, en stratège avisé, a su habilement berner les forces de gauche.
On ne peut s’empêcher de sourire face à cette ironie du sort. Les champions de la contestation et de l’alternative ont finalement pavé la voie pour une continuité macronienne. Il faut reconnaître que, question coups de théâtre, LFI et le NFP savent y faire. Donc maintenant crier à tort et à travers que c’est de la pure magouille politicienne ne sert vraiment à rien. D’ailleurs on se demande bien à quoi vont servir les députés au sein de cette assemblée.
Et voilà suite à la ré-élection de la nouvelle présidente l’Assemblée nationale, une vague de mécontentement s’est répandue parmi les députés de La France Insoumise (LFI) du Rhône. Parmi les contestataires, Idir Boumertit, député de la 14ème circonscription du Rhône, a exprimé son indignation face à ce qu’il considère comme des « tactiques politiciennes ». Ah bon, car les arrangements entre LFI, les Ecolos et le PS ne sont pas des tactiques ?
Dans un article publié par LyonMag, Boumertit n’a pas mâché ses mots : « Les grandes manœuvres pour détourner la voix du peuple ont commencé. Le peuple a demandé une politique de gauche, il aura une politique de droite. » Ces propos traduisent un profond désenchantement vis-à-vis de l’orientation politique actuelle du Sénat, qu’il perçoit comme un bastion pro-Macron malgré les déclarations de son président, Gérard Larcher, revendiquant une certaine autonomie.
Le député de la 14ème circonscription va plus loin en critiquant ouvertement le président du Sénat : « Le Sénat reste dans sa configuration pro-macron, quoi qu’en dise le président Gérard Larcher qui fait semblant d’avoir un peu d’autonomie face au président de la République. Mais c’est un faux-semblant ! » Pour lui, les récents événements ne sont que la démonstration d’une connivence entre les institutions sénatoriales et l’exécutif, minant ainsi la véritable représentation des aspirations populaires.
Il n’épargne pas non plus la nouvelle présidente de l’Assemblée Nationale, Yaël Braun-Pivet, qu’il qualifie de « pion soumis au Président de la République » dont le rôle principal pour tenir au mieux l’Assemblée Nationale.
Cette réaction des députés LFI du Rhône met en lumière les tensions et les fractures au sein de la classe politique française, exacerbées par des choix et des stratégies qui, selon eux, vont à l’encontre des volontés exprimées par une partie de l’électorat. Leur colère reflète un sentiment de trahison et de frustration face à ce qu’ils considèrent comme une continuité de la politique actuelle, plutôt qu’une véritable rupture en faveur des idées portées par la gauche.
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