FBM sonde Vénissieux : Au-delà des mots, une critique de la réalité sociale

Dans une chronique publiée sur LyonMag, l’élu municipal vénissian, partage une phrase qui revient souvent dans les commentaires publiés sur le site LyonMag, « Retourne en Iran si t’es pas content »

Le leitmotiv récurrent chez certains Vénissians se traduit aussi par l’expression provocatrice « Viens, on rase Vénissieux« , mettant en évidence les défis persistants au sein des quartiers défavorisés de la France. Bien que la suggestion radicale de démolir la ville soit présentée comme une réponse aux problèmes signalés, il est indéniable que la réalité de la situation est bien plus complexe que ne le laisse entendre cette phrase succincte qui survole la complexité de la réalité vénissiane.

L »élu dénonce les problèmes sociaux et économiques présents dans les quartiers comme Vénissieux tout en soulignant les problématiques de délinquance, de règlements de comptes, des incivilités, de la saleté des rues, des squatteurs, des troubles du voisinage, et les résultats scolaires désastreux. Sur le plan scolaire, les statistiques de réussite au bac et au brevet, les taux de chômage élevés, les familles monoparentales, les maladies longues durées, les bénéficiaires du RSA, et les adultes handicapés constituent un tableau sombre de la réalité vécue par les habitants de ces quartiers.

La proposition de « raser » Vénissieux, bien que radicale, est présentée comme une solution drastique pour résoudre les problèmes systémiques tout en suggérant de reloger les habitants dans toute l’agglomération afin d’éviter la concentration de populations défavorisées dans un seul secteur. L’idée sous-jacente est de favoriser la mixité sociale et culturelle, tout en permettant aux grandes villes comme Lyon de ne pas utiliser les banlieues comme des zones où reléguer les familles en difficulté. La mise en œuvre de la mixité scolaire rencontre déjà des difficultés, et il est difficile d’imaginer comment certaines villes hors banlieues pourraient réellement œuvrer en faveur d’une mixité sociale authentique.

Cet appel provocateur à « raser Vénissieux » met en lumière les difficultés auxquelles sont confrontées les communautés défavorisées en France. Cependant, la solution radicale suggérée soulève des questions éthiques, sociales et logistiques. Plutôt que de détruire, la société pourrait chercher des moyens plus constructifs pour résoudre les problèmes soulevés, en investissant dans l’éducation, l’emploi, la sécurité et une vraie participation citoyenne. La réflexion sur de telles situations devrait peut-être conduire à des débats approfondis et à des solutions durables plutôt qu’à des réponses impulsives.

En tant qu’élu municipal, il pointe du doigt la disparité entre le personnel politique des grandes villes, souvent multi-diplômé et ayant des carrières professionnelles au sommet, et les responsables locaux des quartiers défavorisés, parfois peu qualifiés pour gérer des budgets considérables. Cette disparité, selon l’auteur, contribue à l’inefficacité des politiques locales et au manque d’attention aux problèmes réels des habitants.

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