Après LyonMag et Le Progrès, c’est au tour de LyonCapitale de rédiger un article sur les subventions octroyées au journal local Expressions, sujet de la plainte déposée pour prise illégale d’intérêts à l’encontre de cinq membres de la majorité de Michèle Picard. Selon l’association Anticor, au cours des dix dernières années, la ville de Vénissieux aurait alloué une somme totale de 6 millions d’euros à ce média.
En janvier, le conseiller municipal d’opposition Farid Ben Moussa a déposé une plainte pour prise illégale d’intérêts visant six élus de la majorité vénissiane de Michèle Picard (PCF) après que ces derniers ont voté une subvention de 600 000 € au journal privé Expressions alors même qu’ils siégeaient à son conseil d’administration. Lyon Capitale a appris ce mardi que trois nouvelles personnes ont décidé de rejoindre la plainte déposée au tribunal administratif de Lyon.
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Pour rappel, en février 2023, la Chambre régionale des comptes (CRC) pointait du doigt « les conditions irrégulières dans lesquelles la commune finance le journal Expressions, les nouvelles de Vénissieux« . Et d’ajouter : « Ces modalités de financement doivent être revues car elles ne respectent pas les règles en matières d’aides publiques à la presse.«
La semaine dernière, l’association de lutte contre la corruption, Anticor, a annoncé de son côté avoir procédé à un signalement auprès du procureur de la République pour « détournement de fonds publics ». « Il s’agit de savoir si la décision politique qui a été prise à Vénissieux de créer une subvention pour ce média est légale ou pas, est constitutive d’une infraction ou pas », explique à Lyon Capitale Pauline Matveeff, référente locale de l’association.
Pour Quentin Taïeb, « il faut mettre fin à cette Pravda qui coûte 600 000 € aux contribuables et qui ne sert qu’à auto-satisfaire la majorité« , estimant que le financement de média « ne sert pas l’intérêt général, mais plutôt celui du Parti communiste de Vénissieux, créant ainsi un outil de propagande politique« .
Parmi les six élus ayant pris part au vote de cette subvention se trouvait notamment l’ancienne première adjointe de Michèle Picard, Yollande Peytavin qui était pourtant présidente du conseil d’administration d’Expressions. Trois autres adjoints au maire membres du PCF et des Ecologistes en faisaient eux-aussi partie.
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