La leçon de Blein

Le député sortant Yves Blein qui a été investi par LREM pour un troisième mandat a décidé de nous faire la leçon sous forme de vidéo postée sur les réseaux sociaux. On se croirait à l’école, donc électrices et électeurs, aujourd’hui on va parler de la mission des politiques. C’est une sorte de mission impossible à la française étant donné que le président qui cherche une majorité est certes populaire chez les personnes âgées, mais beaucoup moins chez les jeunes.

Selon un sondage en date d’avril 2022 et publié sur le site l’Indépendant le Président de la République est populaire chez les retraités (50%), plus de 65 ans (59%) et chez les cadres supérieurs (48%), qui ont massivement voté pour M Macron lors des élections présidentielles mais beaucoup moins populaire chez les chômeurs (25 %, - 10 points en un mois), les ouvriers (28 %, - 7 points) et surtout chez les jeunes (34%), (L’Indépendant)

Donc, notre cher député, qui a hérité du pseudonyme de député-fantôme est depuis revenu sur le terrain et sur les réseaux sociaux. On l’a récemment vu sur les marchés en compagnie de son fidèle attaché parlementaire qui est aussi son suppléant pour cette élection. Vous noterez que l’étiquette LREM a disparu des affiches. 

Prenez vos stylos et cahiers, car voici la leçon d’Yves Blein. Il précise qu’un des rôles des politiques est de préparer l’avenir de la France, et sur l’éducation, un sujet auquel il serait sensible, il suit les prérogatives du gouvernement. Par contre aucun mot sur la mixité ou sur le travail d’une association vénissane qui oeuvre pour une vraie mixité scolaire. Toujours selon le député il faut viser l’essentiel, c’est-à-dire, lire, écrire, et compter, ce qui va dans le sens de la politique macroniste, qui veut augmenter le nombre de cours de français et de maths. Etrange, car les syndicats enseignants s’inquiètent d’une baisse du nombre de candidats admissibles aux concours de recrutement de l’Education nationale, notamment en mathématiques. Il ne suffit pas de mettre une pseudo revalorisation des enseignants dans leur rôle et leur rémunération, pour solutionner tous les problématiques rencontrés par le personnel scolaire, notamment dans les quartiers dits difficiles.

Le député aime bien les chiffres, car il prend l’exemple de l’apprentissage qui est passé de 250 000 à 730 000 apprentis. Pour être précis, en 2021, les entreprises en France ont signé un total de 718.000 contrats d’apprentissage. Mais il faut tout de même préciser que cela ne coûte presque rien aux entreprises, mais çà a coûté quatre milliards d’euros à l’État. Sans compter que tous les apprentis ne finissent pas leur cursus et selon un rapport des députés Catherine Fabre (LREM) et Gérard Cherpion (LR) sur la formation professionnelle et à l’alternance, tous les niveaux de diplôme visés par les formations en apprentissage ne sont pas concernés par une dynamique aussi forte.

« Si l’ensemble des niveaux de formation préparés sont concernés par la hausse, l’apprentissage s’est accru à des niveaux de formation pour lesquels il était peu représenté. En deux ans, les formations de niveau I ou II (bac+3 ou plus) sont passées d’un cinquième à plus d’un tiers des entrées en apprentissage, soulignent les auteurs du rapport. À l’inverse, le niveau CAP-BEP a vu son poids relatif diminuer, tout en continuant à croître en valeur absolue (+7% entre 2019 et 2020). » (Europe1)

Donc, M le député, c’est bien d’être positif et de sortir des chiffres, mais cela n’a aucun sens si l’on ne donne pas tous les détails.

Bon, en attendant de voir la leçon n°2 du député :-), voici la leçon n°1

 

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