Lundi 24 juin 2024, les élus-es de la Métropole ont validé le futur pôle national des arts du cirque sous le nom de « Les utoPistes – Cité international des arts du cirque » qui s’implantera à proximité de la station Parilly sur l’ilôt K.
L’argent coule à flot, déjà en 2021 la métropole de Lyon a attribué deux subventions pour un total de 100.000 euros afin de poursuivre les études de faisabilité de la Cité Internationale des Arts du Cirque (CIAC). Une subvention de 7 millions d’euros a été accordée à la Métropole par le ministère de la Culture.
Comme s’il n’y avait pas assez de quoi nous faire rire déjà, voilà que la boucle est bouclée. On a hâte de voir la réaction du maire communiste de Vénissieux, qui devrait se réjouir de cet ajout à la scène culturelle, étant donné qu’elle est également vice-présidente (PCF) au sein de la majorité écologiste à la Métropole – une surprise à n’en pas douter.
En 2021, Michèle Picard avait déclaré « grâce à ce projet, le Grand Parilly deviendra, au-delà d’un quartier où il fait bon vivre et travailler, un lieu de référence pour la pratique du cirque, en France et à l’international » (France3)
Mais ce projet de construction d’un pôle Cirque à Vénissieux suscite des réactions mitigées au sein de la population locale. Alors que certains voient en cette initiative une opportunité de dynamiser la ville et de promouvoir les arts du cirque, d’autres expriment leur scepticisme. Vénissieux, souvent décrit comme un véritable cirque à ciel ouvert en raison de ses nombreux défis socio-économiques …
L’idée prend une tournure encore plus ironique quand on considère que récemment, une élue de la métropole a proposé d’introduire une option cirque dans le nouveau collège local prétextant que cela favoriserait la mixité scolaire. A l’époque cette idée avec bien mis en colère les responsables de l’association No-Ghetto. Cette suggestion a déclenché des sourires ironiques parmi ceux qui voient déjà la ville comme un spectacle permanent. En effet, dans un endroit où les défis sociaux et économiques sont si prégnants, l’implémentation d’un projet aussi extravagant peut sembler déconnectée des réalités locales.
Alors que les partisans du projet soulignent les avantages potentiels en termes d’emploi, et de diversification culturelle, les critiques restent nombreux. Pour eux, investir dans une école des arts du cirque alors que tant d’autres besoins urgents restent non satisfaits pourrait être perçu comme une priorité mal placée.
Ainsi, le débat sur la construction de ce pôle Cirque à Vénissieux ne se limite pas seulement à une question d’infrastructure culturelle, mais soulève des questions plus profondes sur les priorités de développement et l’allocation des ressources dans une ville déjà aux prises avec de multiples défis.
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