La Résidence Ambroise-Croizat, gérée par la Sacoviv, est devenue le théâtre d’une violence inquiétante. Située à proximité du commissariat de police et de la mairie de Vénissieux, cette résidence a été le lieu d’une fusillade le 21 juin dernier, laissant deux hommes blessés après une attaque armée.
Selon un article publié par le Progrès en date du n 15 juillet 2023, la vie des locataires de cette résidence devient intenable, et la peur fait dorénavant partie de leur quotidien. Selon les habitants, des jeunes se regroupent devant les halls d’entrée, sur le parking et dans les espaces verts avec des allées et venues d’éventuels consommateurs venant faire leur achat, ce qui accentue le sentiment d’insécurité chez les résidents. Toujours selon des locataires, certains allant jusqu’à s’injecter des substances illicites en plein jour. Une autre résidence, gérée par Lyon Métropole Habitat, fait face à des problèmes similaires juste de l’autre côté du boulevard, rappelant que ce phénomène n’est pas isolé.
Face à cette situation préoccupante, les locataires de la Résidence Ambroise-Croizat réclament avec véhémence la résidentialisation de leur bâtiment, comme cela été fait du côté du bâtiment Le Miroir ou se trouve le siège de la Sacoviv.
Ils expriment leurs inquiétudes pour la sécurité de leurs enfants et affirment que vivre dans ces conditions insoutenables ne peut être une option à long terme. Dans une réunion avec le bailleur social, Pierre-Alain Millet, Président de la Sacoviv et également maire adjoint au logement de Vénissieux, a promis d’agir en vue de retrouver la tranquillité pour les locataires. Mais selon l’élu communiste, la mise en place de la résidentialisation nécessite un investissement financier considérable, d’environ 100 000 euros au minimum. Pierre-Alain Millet a donc écrit au Préfet pour solliciter des fonds en vue de concrétiser ce projet, mais la résolution dépend également d’un autre projet porté par la Métropole. En effet, la création d’une voie reliant le boulevard Croizat à la rue Victor-Hugo, au milieu des deux ensembles d’immeubles de la résidence, est envisagée pour fluidifier la circulation dans la zone. Et oui, y a toujours un mais, et en attendant, les habitants restent à vivre dans la peur ?
Pour rassurer les résidents inquiets, la Sacoviv a annoncé qu’elle travaillait depuis un an sur un projet de réhabilitation ambitieuse de la résidence. Je crois le président de la Sacoviv et adjoint à la ville n’a peut-être compris l’urgence de la situation, car entre une rénovation qui devrait notamment comprendre la mise en place d’ascenseurs, l’isolation des façades et toitures, des améliorations du système de chauffage, ainsi que la rénovation des appartements, les locataires attendent une réponse rapide pour leur sécurité. Même si bailleur social se montre ouvert à la concertation avec les locataires pour trouver les meilleures solutions possibles, les résidents devront faire preuve de patience, car les travaux ne pourront commencer qu’après la finalisation du projet de voie reliant les deux ensembles d’immeubles, ce qui pourrait prendre encore plusieurs mois.
Selon l’article du Progrès, le financement du projet, la résidence Ambroise-Croizat ne peut actuellement prétendre aux financements de l’ANRU (Agence nationale de renouvellement urbain), car elle se situe en dehors du périmètre Quartier Politique de la Ville (QPV) des Minguettes. Seuls les sites du Khéops et du Couloud bénéficient d’un tel financement pour leur résidentialisation. Toutefois, la Préfecture a exprimé sa disponibilité pour accompagner la Sacoviv dans la recherche de financements spécifiques liés à la Politique de la Ville.
En attendant, les résidents de la Résidence Ambroise-Croizat espèrent une résolution rapide de la situation pour retrouver enfin une vie paisible et sécurisée dans leur lieu de résidence.
Le Progrès → A Vénissieux, leur résidence est devenue un point de deal : «Il faut la fermer»
Soyez le premier à commenter