Un rendez-vous aux couleurs du communisme a eu lieu sur la place Léon Sublet le 08 décembre, qui selon le site Le Vénissian plus d’une centaine de personnes étaient présentes. Bon faudrait peut-être décompter le nombre des élus écolos, socialos, France Insoumise etc etc.
Ce jour est historiquement celui de la Fête des Lumières et pour des raisons de crise sanitaire, celle-ci n’a pas été organisée cette année sur Lyon. De plus en terme de décorations, on peut dire que la ville de Vénissieux a fait le strict minimum légal, en ressortant de vieilles décorations, et je ne parle même pas du peu de lumières sur le parvis de l’hôtel de ville. Quelques guirlandes sur une grand sapin, on ne peut pas dire que c’est digne de la troisième ville du Rhône.
Ceci dit, les communistes étaient bien là, le 08 décembre pour un rassemblement de la solidarité. Ouais comme dirait l’autre. Et bien évidemment, on a eu droit au discours du maire de Vénissieux, qui s’est empressée de le publier sur son site internet. De plus, M Millet (PCF) adjoint au logement, a tenu à faire un peu de pub à ce rassemblement lors du conseil municipal :
« Mais permettez-moi de conclure en appelant toutes les forces progressistes et démocratiques à participer au rassemblement proposé demain 8 décembre, un jour symbolique, pour être le plus nombreux possible à dire dans notre diversité que ce niveau d’inégalités violentes dans notre société ne peut plus durer. Demain mardi, 18h, place Léon Sublet. »
On peut se demander si c’est le rôle d’un élu de la République de faire cette annonce lors d’un conseil municipal ?
Et l’élue communiste ne nie pas la situation à Vénissieux en nous donnant le chiffre de la pauvreté sur la commune, qui tourne autour des 31%, nous laissant croire que ceci serait en partie dû à la pandémie. Que nenni, ce chiffre de 31 % a été évoqué lors de l’enquête effectué bien avant la pandémie, par la cour des comptes, et notifié dans son rapport sur l’évaluation des quartiers prioritaires :
« Les indicateurs socio-économiques se sont dégradés par rapport à la Métropole avec un revenu médian de 15 725 € contre 21 582 € et un taux de chômage de 16,8% ches les 15-64 ans, un taux de pauvreté de 31 % contre 15,7%. Donc, une partie de la population est en situation de précarité, avec des difficultés pour un accès à l’emploi, et des fragilités familiales importantes. »
De plus lors du Conseil municipal du 07 décembre 2020, Estelle Jellad du groupe Nous, Vénissieux, a fait part à Mme le maire, de ce rapport constitué d’une centaine de pages sur l’évaluation des quartiers prioritaires mettant en avant le « manque d’attractivité, la précarité, l’entre-soi communautaires sur le quartier Minguettes-Clochettes ». Reste à savoir si Michèle Picard, et Idir Boumertit, adjoint au Grand Projet de Ville, l’ont lu, car à ce jour aucun des deux ne l’a commenté, et les vénissians aimeraient bien les entendre et avoir leur avis.
Bien évidemment, l’élue communiste a énuméré les différentes actions mises en place par la commune pour venir en aide aux plus démunis-es ainsi qu’aux commerçants-es.
Pour terminer son discours, Mme Picard, parle d’avenir, alors que l’on sait que le communisme relève du passé, et semble vivre dans un monde anachronique, sans oublier que le nombre de sympathisants de la faucille et du marteau semble être à la baisse :
« Le monde de demain, que nous promettait Emmanuel Macron n’a fait qu’accentuer les inégalités déjà existantes. Ce monde, c’est à nous de le créer par nos luttes, en mettant au cœur de toutes nos actions, l’humain et l’intérêt général. »
Si le monde de Macron ne va pas dans le bon sens, celui du parti communisme vénissian, non plus, et il suffit de voir ce qu’il se passe sur la commune pour s’en rendre compte. Donc, l’élue communiste, peut faire de beaux discours, ressortir des chiffres, faire l’éloge de son action et de sa majorité, mais elle devrait peut-être au minimum s’intéresser vraiment à ce qu’il se passe dans sa ville en allant au contact des habitants.
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