Les Insoumis à l’assaut de la Métropole de Lyon : ambitions pour 2026 ?

L’ambition de La France Insoumise (LFI) de s’imposer dans l’échiquier politique de la Métropole de Lyon ne fait plus mystère. Après les élections sénatoriales de 2023, marquées par des tensions entre alliés de la NUPES, le parti de Jean-Luc Mélenchon se prépare à un véritable bras de fer pour les municipales de 2026.

Une stratégie d’expansion revendiquée

Dans une enquête publié dans la revue Politis cette semaine, certains responsables du parti mélenchoniste ont ouvertement affiché leur volonté de conquérir plusieurs villes clés de l’agglomération lyonnaise. Le député villeurbannais Gabriel Amard, figure montante des Insoumis, résume sur LyonMag, cette ambition en déclarant vouloir « privilégier les conquêtes dans les villes de droite », tout en émettant une mise en garde à l’égard des partenaires socialistes et communistes : « Nous n’oublions pas que ces derniers ont tout fait pour nous empêcher d’entrer au Sénat en 2023. »

Cette stratégie, qui mêle pragmatisme électoral et revanche politique, pourrait redessiner le paysage local de certaines villes, en particulier Villeurbanne, Vénissieux et Vaulx-en-Velin.

À Vénissieux, l’enjeu est tout aussi symbolique. Fief historique du Parti Communiste Français (PCF) depuis plus de 80 ans, la ville est dirigée par Michèle Picard (PCF), mais certains rumeurs laissent entendre que LFI et notamment le député insoumis Idir Boumertit pourraient avoir des ambitions à peine voilées de renverser cet héritage communiste.

Les écologistes en arbitres

Dans cette redistribution des cartes, l’attitude des écologistes, qui dirigent actuellement la Métropole de Lyon et la Ville de Lyon, sera déterminante. Bruno Bernard, président écologiste de la Métropole, pourrait jouer un rôle de médiateur, bien que ses premières positions officieuses laissent entrevoir une certaine bienveillance envers les Insoumis. Une alliance LFI-écologistes pourrait en effet renforcer les chances de réélection de Bruno Bernard lui-même, ainsi que celle de Grégory Doucet à la mairie de Lyon.

À moins de deux ans des municipales, la bataille s’annonce féroce dans l’agglomération lyonnaise. Pour les Insoumis, ces élections ne sont pas qu’un enjeu local : elles pourraient confirmer leur statut de pivot incontournable dans la recomposition de la gauche française.

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