Lycée Marcel Sembat : l’enseignante menacée ne reviendra pas

Le 7 mai, stupeur au lycée Marcel-Sembat de Vénissieux : deux inscriptions gravées sur des portes sont découvertes dans l’enceinte de l’établissement. Elles portent atteinte à l’intégrité d’une enseignante, reconnaissable par son prénom. Elle est menacée de mort et insultée. Selon un représentant syndical, ces inscriptions contenaient également des propos obscènes visant son entourage, mais il a refusé d’en détailler la teneur. Plus inquiétant encore, une date, le 16 mai, laisse présager que la menace sera bientôt mise à exécution.

Après avoir été menacée de mort, l’enseignante du lycée Marcel-Sembat de Vénissieux a été « déchargée » de son service au sein de l’établissement. Le personnel, qui s’était mis en grève pour exiger des mesures de protection, attend toujours des moyens supplémentaires.

Dix jours plus tard, sans réponse de sa hiérarchie, le personnel se met en grève et informe la presse. Ils exigent la mise en place de mesures de protection ainsi que l’assurance que l’enseignante menacée ne devra pas revenir dans l’établissement. Sollicité par Le Progrès le 16 mai, le rectorat assure lui accorder la protection fonctionnelle et affirme être « très attentif à la sécurité de ses personnels ».

Des parents convoqués par la direction

Selon les informations du Progrès, depuis, le rectorat a « déchargé » la professeure menacée de son service au sein du lycée Sembat. Le personnel n’a donc pas relancé son mouvement de grève. « Mais pour ce qui est des moyens demandés, comme les renforts de surveillants par exemple, nous n’avons pas eu de réponse à nos courriers », déplore Patrick Samzun, délégué syndical SUD Éducation. En revanche, une réunion interne sur le « climat scolaire » a été organisée cette semaine. Par ailleurs, les parents de la classe soupçonnée d’être à l’origine des menaces ont été convoqués par la direction. « Ce qui a permis de faire prendre conscience à tous de la gravité des faits et de mettre en place un suivi concerté », considère le syndicaliste.

Contacté par Le Progrès, le rectorat n’a pas donné suite à leur dernière demande d’informations.

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