Mustapha Ghouila : du sarkozysme à assistant parlementaire du député LFI, un parcours surprenant

Depuis 2020, Mustapha Ghouila avait quelque peu disparu des radars. Cette semaine, le hasard a permis aux vénissians de le retrouver dans une position des plus inattendues. Ceux qui suivent l’actualité politique de Vénissieux savent que l’ex élu vénissian a des fondements politiques bien ancrés à droite. Ancien fervent partisan de Nicolas Sarkozy et membre de l’UMP du Rhône, il avait espéré obtenir un poste rémunéré grâce à ses efforts et son dévouement, mais en vain.

En 2020, il a rejoint la liste macroniste d’Yves Blein pour les élections municipales. Bien que cette campagne ait été marquée par la défaite de Blein, Ghouila est devenu conseiller municipal, avant de démissionner de son poste en 2022.

Récemment, une grande majorité des Vénissians ont applaudi Sébastien Delogu, député LFI de la 7e circonscription des Bouches-du-Rhône, pour son engagement à dénoncer la situation à Gaza en brandissant le drapeau palestinien à l’Assemblée Nationale, ce qui lui a valu une large couverture médiatique et une sanction de la part du bureau du parlement. Mais voilà que l’actualité a rattrapé l’ancien élu vénissian.

Dans le sillage d’un événement politique à Lyon, où les préoccupations autour des violences policières ont retenu l’attention des vénissians, une rencontre notable s’est déroulée à Vénissieux. Mustapha Ghouil est réapparue au tabac local aux côtés de Sébastien Delogu, député de La France Insoumise des Bouches du Rhône.

Pendant ce temps, sur le marché de Vénissieux, M. Boumertit était également présent, accompagné du député. Cette coïncidence intrigue et soulève des interrogations sur les dynamiques politiques locales.

Ce qui rend cette situation particulièrement surprenante, c’est que l’ancien élu vénissian, longtemps engagé à droite, est désormais assistant parlementaire de Sébastien Delogu (LFI), un poste qu’il occupe depuis 2022.

Pour un député de La France insoumise, travailler avec quelqu’un ayant un passé aussi marqué à droite pourrait sembler incongru. Pour rappel, il avait jadis écrit à Laurent Wauquiez pour lui rappeler les services rendus à sa mère en espérant une récompense, et qui avait aussi défendu Brice Hortefeux lors de la polémique du « quand il y en a un, ça va », de par ses positions politiques, rien ne semblait laissait paraître qui soit un candidat naturel pour le poste d’attaché parlementaire d’un député LFI, souvent considéré comme un parti d’extrême gauche par la sphère médiatique.

Cette situation soulève des questions. Sébastien Delogu a-t-il pris le temps de lire le CV politique de son nouvel assistant ? Y a-t-il une raison cachée derrière cette collaboration surprenante ? L’actuel député de la 14ème circonscription du Rhône a t-il joué un rôle ?

Il est clair que les parcours politiques peuvent parfois mener à des alliances inattendues. On l’a vu souvent vu à Vénissieux où M Djillannie Benmabrouk, ex opposant des communistes au côté de Christophe Girard, est actuellement adjoint au côté de cette même majorité communiste. Les grands écarts sont parfois surprenants.

Il y a quelques années, le journal Les Potins d’Angèle avait publié une lettre de Ghouila adressée au président de la région, et dans cette missive, il affirmait : « Si Barack Obama était français, il serait à l’UMP », il est clair qu’Obama n’aurait jamais été mélenchoniste.

La question se pose : peut-on être de droite et travailler pour un parti de gauche ? L’exemple de Mustapha Ghouila semble démontrer que c’est possible, même si cela peut sembler paradoxal. Les parcours politiques ne sont pas toujours linéaires, et les convictions personnelles peuvent évoluer, menant à des collaborations inattendues et à des chemins surprenants.

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