La question de la mixité sociale à l’école reste un sujet brûlant notamment à Lyon ou la métropole et les villes de Vénissieux et Saint-fons ont décidé de la construction d’un collège entre deux quartiers difficile, ce qui ne facilitera pas la mixité scolaire. Sur ce thème, une conférence était organisée par l’association No Ghetto ce jeudi 14 mars 2024 à l’ENS avec la présence de Najat Vallaud-Belkacem, ancienne ministre de l’Éducation, et l’essayiste Hakim El Karoui.
No Ghetto, connue pour son combat pour la mixité scolaire et son opposition à l’implantation d’un collège à la frontière de Saint-Fons et Vénissieux, continue de batailler pour imposer la mixité sociale dans la carte scolaire. L’absence remarquée du président de la Métropole, de vice présidente à l’éducation, ainsi que que du maire de Vénissieux, et de Saint-Fons témoigne d’un désaccord persistant, laissant un vide où la voix des représentants aurait pu se faire entendre. Cette absence des représentants de la Métropole de Lyon et des villes concernées souligne un manque d’engagement politique sur cette question cruciale. Dans un contexte où la mixité sociale à l’école reste un défi loin d’être surmonté, l’absence de prise de position des élus locaux est préoccupante.
Najat Vallaud-Belkacem, en reprenant la parole sur un sujet qu’elle avait porté avec ardeur lors de son mandat ministériel, a exprimé sa surprise quant à l’absence de débat public sur les inégalités sociales à l’école. Pour elle, la concentration des élèves en difficulté est un défi majeur, souvent ignoré au profit d’autres sujets jugés plus urgents.
Les résultats des politiques qu’elle avait mises en place lors de son mandat semblent pourtant pointer dans la bonne direction, comme en témoignent les conclusions des chercheurs en 2023. Mais ces avancées restent dans l’ombre, reléguées loin des projecteurs médiatiques.
Pourtant, les enjeux sont cruciaux. Le constat d’une société qui se fragmente, où certains jeunes se sentent exclus des idéaux républicains, est alarmant. La question de la mixité sociale à l’école devient ainsi une question de cohésion nationale, où le slogan « Liberté, Égalité, Fraternité » doit résonner pour tous.
Hakim El Karoui a ajouté une dimension supplémentaire en évoquant des données souvent passées sous silence. Son appel à détruire les collèges ségrégués et à instaurer un plafond d’étrangers par classe soulève des débats complexes mais nécessaires.
Il apparaît donc clairement que la mixité sociale à l’école reste un enjeu majeur, et que les efforts nécessaires pour y parvenir exigent une action politique concertée et déterminée.
Source : LyonMag
Soyez le premier à commenter