Cette phrase vient d’un titre d’un article de Pierre Alain Millet (PCF) adjoint au logement à Vénissieux, et conseiller Métropolitain, mais aussi Président de la Sacoviv. C’est suite au conseil de La Métropole du 30 septembre que l’élu communiste a écrit ce texte, qui parle de rénovation urbaine, qui à mon avis, son point de vue ne sera pas partagé par un certain nombre de vénissians.
L’adjoint vénissian parle bien évidemment de rénovation urbaine et de logement, puisque sa délégation concerne bien évidemment ce thème. Et pour l’élu communiste, il faut encore construire du logement social dans les quartiers dit QPV (Quartiers prioritaires de la politique de la ville). Alors il faudra qu’il explique aux habitants pourquoi dans le cadre du PNRU, les tours Monmousseau vont être détruites ainsi que deux allées du quartier du Couloud (en pleine rénovation) pour uniquement laisser le passage d’une route. La destruction des tours Monmousseau va permettre de reconstruire, mais il me semble que cela ne sera pas du logement social :
« nous sommes convaincu que ne pas construire de logement social neuf dans les QPV, c’est préparer dans 20 ans une nouvelle fracture entre logements neufs en accession et logements sociaux anciens qui concentreront toutes les pauvretés, parce qu’ils seront les derniers ilots de bas loyer. » (P.A Millet → « Une rénovation urbaine qui réponde aux besoins des habitants » )
Comme si le plateau des Minguettes ne concentraient pas assez de pauvreté !!!
D’ailleurs Mme Picard, avait clairement expliqué dans une de ses interventions que la rénovation urbaine et les constructions à venir ont pour objectifs « diversifier l’habitat, afin de favoriser les parcours résidentiels des Vénissians » ainsi que « la reconstruction de 1 000 logements, en locatif social et privé, en accession abordable, et en accession libre, dans de petits immeubles à échelle et taille humaines. » (Michèle Picard)
Et notre élu a déjà sa petite idée pour favoriser le social dans les QPV et garantir des bas loyers, puisque selon ses propos, il faudrait doubler les subventions. Heu et les subventions, elles viennent d’où ? De l’argent public ? donc notre argent. En fait c’est le chien qui se mord la queue :
« Oui, il faut du logement social neuf partout, avec des loyers accessibles aux familles relevant des minimas sociaux. Il n’est pas nécessaire d’être un expert pour tenir un raisonnement simple. Le niveau actuel des subventions conduit en PLAI à des loyers de 6€/m2, très au-dessus des loyers dans les logements démolis, souvent proche de 3€. Pour atteindre ce niveau, il faut diviser par deux la charge à financer par le bailleur, ce qui revient en gros à doubler le niveau de subventions ! »
De plus, concernant les habitants qui vont devoir déménager du fait de la démolition de leur tour, il est clair qu’ils ne trouveront peut-être pas le même loyer, d’ailleurs c’est lui-même qui le dit « Le fonds de la difficulté est que nous avons en dehors de ces quartiers trop peu de logement équivalents aux démolis et au même niveau de loyer »
Alors pourquoi détruire des tours qui ont été rénovés, et mettre dans la difficultés des habitants même si le relogement est aujourd’hui mieux géré que les années précédentes. A quelques mois des élections municipales et métropolitaines, le sujet de la rénovation urbaine sera certainement évoqué.
Décidément, les déclarations des élus communistes me surprendront toujours car dans le titre de son article, je me demande bien si les vénissians sont réellement bien informé sur la rénovation urbaine et toutes les conséquences que pourraient générer ces travaux car sur le plateau des Minguettes, c’est un programme qui risque de durer une dizaine d’année avec un coût de 500 millions d’euros.
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