« Rastaquouere » : le journal Expressions condamné par la justice

Suite à un commentaire écrit par Mme Sylviane Plat, ex assistante parlementaire de M. André Gerin (PCF) dans un des articles de Expressions, messieurs BenMoussa et Benkhélifa avaient décidé de faire une action en justice. En mars 2020, la liste Nous, Vénissieux avait publié un communiqué pour dénoncer l’utilisation du mot rastaquouère « Je n’aurai pas cru qu’en 2020 encore, certains puissent assigner des citoyens Français à leurs origines réelles ou supposées pour tenter de discréditer leur engagement ».

Selon la définition du dictionnaire, le mot rastaquouère est un « terme péjoratif, signifiant un individu d’origine Sud-américaine ou méditerranéenne étalant un luxe voyant et de mauvais goût et dont les moyens d’existence sont suspects ». Sur le site RétroNews on peut même lire ceci :

« À la fin du XIXe siècle, le sobriquet moqueur de « rastaquouère » est donné aux étrangers fortunés qui affluent à Paris. La stigmatisation dont ces hommes et femmes font l’objet s’inscrit dans un contexte de xénophobie typique de la période. Le mot « rastaquouère », un terme gouailleur et méprisant destiné à railler les étrangers fortunés – et principalement d’Amérique latine – venant profiter de leur argent en France en menant grand train» (RétroNews)

Mais le 15 décembre 2020 le tribunal avait statué en faveur de Mme Plat et du journal Expressions estimant que le commentaire « « Et bien, une belle tripotée de rastaquouères conduite par un grand marionnettiste » n’a pas de signification suspecte et ne contenait pas de propos injurieux.

Messieurs BenMoussa et Benkhélifa avaient fait appel de ce jugement et selon le conseil de leur avocat, la relaxe des personnes citées et du journal Expression, n’empêche pas l’indemnisation des préjudice tout en soutenant que le commentaire posté est « injurieux et surtout il est fautif à fortiori venant d’une femme de culture et d’une grande expérience en matière politique »

Le vendredi 10 septembre 2021, la quatrième chambre de la cour d’appel a donc statué en matière correctionnelle sur intérêts civils et déclare que l’appel interjeté par l’avocat des deux plaignants est recevable et déclare que la Régie Autonome Personnalisée du journal Expressions s’est rendue l’auteure d’une faute civile ayant entraîné des conséquences dommageables pour Messieurs Benmoussa Farid et Benkhélifa Lotfi. Idem pour Mme Sylviane Plat et Mme Christiane Brundu Wojcik.

Ils devront donc payer à Farid BenMoussa et à Mr Lotfi Benkhélifa les sommes de 500 € chacun au titre de préjudice moral et 600 € chacun en application des dispositions de l’article 475-1 du code de procédure pénale; ainsi que le retrait des propos postés sur le site du journal local.

La journal local est subventionné par la ville de Vénissieux, à hauteur de 600 000 euros pour l’année 2021, reste à savoir ce que va déclarer Mme Picard, maire communiste de Vénissieux et vice-Présidente chargée de la Lutte contre les discriminations et égalité femmes/hommes.

Farid BenMoussa, aujourd’hui, élu d’opposition, poste régulièrement des vidéos sur sa page FaceBook, et a même adressé un message à l’élue communiste

On attend avec impatience la réaction de la rédaction du journal Expressions, qui fera peut-être un article sur cette condamnation.

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