Le soutien d’Emmanuel Macron au plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental a provoqué une nouvelle crise diplomatique avec l’Algérie, qui a rappelé son ambassadeur en France mardi. Ce geste marque une intensification des relations déjà tendues entre les deux pays.
La déclaration de M Sejourné est sans ambiguïté
Comme @EmmanuelMacron l’a annoncé, le plan d’autonomie du Sahara occidental, proposé par le Maroc constitue la seule base pour aboutir à une solution politique juste, durable et négociée conformément aux résolutions du Conseil de sécurité de l’@ONU_fr.
🇫🇷🤝🇲🇦 pic.twitter.com/b1qR6VcDcd
— Stéphane Séjourné (@steph_sejourne) July 30, 2024
Idir Boumertit, député LFI de la 14e circonscription du Rhône et membre de la commission à l’éducation à l’Assemblée Nationale, a ajouté une nouvelle dimension à cette affaire lors de ses vacances en Algérie. Bien que son domaine d’expertise soit l’éducation, il s’est exprimé sur les relations internationales en critiquant vivement la décision de Macron concernant le Sahara occidental.
Lors d’une interview, Boumertit, qui revendique sa double nationalité franco-algérienne, a déclaré : « Emmanuel Macron décide seul de la position de la France sur le sujet du Sahara occidental. Il le fait en éloignant la France des résolutions de l’ONU. Il le fait, sans gouvernement légitime, de manière unilatérale. Cette décision est insensée et historiquement grave.«
Le Sahara occidental, ancienne colonie espagnole, est un territoire disputé contrôlé de facto par le Maroc, mais revendiqué par le Front Polisario, soutenu par l’Algérie. Pour Alger, le soutien de la France au Maroc est perçu comme une « négation du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination« , une position qui alimente les tensions entre les deux nations.
L’intervention de Boumertit a été perçue comme une prise de position forte, soulignant les divergences internes au sein de la politique française vis-à-vis de ce conflit international. Alors que la France cherche à renforcer ses relations avec le Maroc, l’Algérie voit cette démarche comme une trahison de ses intérêts stratégiques dans la région, particulièrement en ce qui concerne les ressources naturelles du Sahara occidental.
Cette déclaration du député Boumertit est une illustration supplémentaire des tensions croissantes entre Paris et Alger, une situation qui pourrait avoir des répercussions importantes sur les relations diplomatiques et économiques entre les deux pays.
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