Le site Médiacités a publié une enquête sur les deux villes rouges (communistes) du Rhône, Vénissieux et Givors. A l’issue de cette enquête, les journalistes, ont sollicités plusieurs personnalités politiques de ces deux communes. Pour des raisons de maladie, Martial Passi, n’a pas donné suite aux demandes de Médiacités, quant à Michèle Picard, maire communiste de Vénissieux, elle n’a pas non plus donné suite à cette demande d’interview
Il me semble que ce n’est pas la première fois que Mme Picard, refuse de donner une interview a des journalistes ayant bien évidemment une carte de presse. Certaines questions auraient-elles pû être gênantes ou son emploi du temps ne lui permettait pas de répondre par la positive à cette sollicitation.
Mais avant de rentrer dans les grandes lignes de cette enquête, cherchons à savoir quelle est la ligne éditoriale de ce site d’information en ligne. Médiacités est un nouveau journal en ligne (payant et pas cher) centré sur l’actualité des grandes métropoles françaises.
Je partage entièrement leur manifeste publié sur leur page :
Nous croyons que la presse doit jouer un rôle de contre-pouvoir au niveau local. Lutter contre la constitution de baronnies, déverrouiller les systèmes quels qu’ils soient et endiguer la défiance généralisée qui mine notre démocratie. Nous croyons à un journalisme utile qui aide les lecteurs à participer activement et librement à la vie de leur cité. Nous croyons à la nécessité de revivifier notre démocratie locale (par une meilleure représentation citoyenne, un meilleur partage des responsabilités, la transparence et l’exemplarité des élus, le rejet de l’hyperpersonnalisation de la politique).
Maintenant revenons à cette fameuse enquête publiée sur le site de Médiacités dont le titre est Le lent crépuscule des banlieues rouges lyonnaises
Effectivement un lent crépuscule qui finira bien par se terminer un jour et peut être bien aux prochaines élections municipales de 2020 puisque le nombre d’adhérents communistes donc d’électeurs est en perte de vitesse.
Même Raphaël Debu, le Secrétaire fédéral du Rhône du PCF reconnaît que les adhérents communistes se font rares :
« Dans les années 1990, la seule section de Lyon comptait 6 000 adhérents, contre 500 aujourd’hui »
L’enquête revient aussi sur les associations sportives ou culturelles et le taux de logement social sur Vénissieux :
« le taux de logement social frôle les 50% et les associations sportives ou culturelles sont largement financées par la municipalité »
Suite à la condamnation de Martial Passi, maire de Givors, qui a démissionné de son siège d’élu et fait appel de sa condamnation, il faudra attendre de prochaines élections pour savoir si Givors sera gérée encore par des communistes.
Pour Vénissieux, il faudra attendre 2020, mais le faible score de Michèle Picard aux élections législatives de 2017 semble bien montrer que l’électorat communiste est en déclin puisqu’il suffit de voir le nombre d’électeurs pour s’en rendre compte :
1 924 voix et une participation très faible à Vénissieux (33%), le score de la maire dans sa ville ne représente que 6% des inscrits.
L’enquête de Médiacites semble aussi allez dans de sens. Mais les communistes de Vénissieux ne sont pas encore abattus, puisque leur victoire aux prochaines élections ne pourra se faire que par le biais d’alliance et surtout avec un pacte PCF et France Insoumise. D’ailleurs on voit bien, via la page Facebook de LFI de la 14ème circonscription que l’adjoint du parti de gauche en a semble t-il pris les rênes.
Bien entendu, les enquêteurs de Médiacités ont interviewé les élus de l’opposition, et ont rencontré les trois conseillers municipaux du Groupe des Elus Socialistes et Républicains qui ont préféré rencontrer les journalistes dans un endroit neutre, un café situé à la limite de Vénissieux et Lyon 8 :
« Vous savez pourquoi on vous rencontre ici ? On a un bureau à la mairie, mais on ne peut recevoir personne. Je ne pense pas que notre conversation resterait très confidentielle. Quand on va boire un verre au Café de la Paix, on ne peut pas discuter sans que quelqu’un nous observe », dénonce Anne-Cécile Groléas, en forçant le trait. « C’est la pieuvre, tentaculaire. »
Ils ont même rencontré le rédacteur en chef d’Expressions, Gilles Lulla, qui se défend derrière sa carte de presse
Nous sommes un journal d’informations avec des journalistes qui ont la carte de presse professionnelle
Mais il admet qu’au départ le journal Expressions était un journal municipal. Il faut quand même préciser que si aujourd’hui cela ne semble plus être le cas, Expressions perçoit une subventions de 600 000 euros de la ville de Vénissieux. On peut se demander comment on peut être indépendant et objectif, avec un financement à 80% venant de la municipalité.
Une enquête intéressante que je vous conseille de lire sur le site de Médiacité, et dont il faudra débourser une petite somme pour lire l’intégralité de l’article → Le lent crépuscule des banlieues rouges lyonnaises
Bien sur qu un pacte s organise avec une partie des insoumis pour sauver le soldat Picard voir prendre sa place!! Manoeuvre politicienne car MPicard n a jamais validé le programme « l avenir en commun » seul passeport de la FI…mais venissieux « vaut bien une messe » ….je sais plus qui disait ça !!