On dirait que M. Girard, conseiller municipal et Métropolitain s’est reconverti dans l’informatique, mais il est vrai que les politiques font souvent allusion au numérique pour dire qu’il faut changer de logiciel. Il n’est pas le seul a avoir utilisé cette métaphore.
Mais revenons au communiqué de presse de l’élu vénissian pour veut lui aussi parler de la politique des banlieues. Il martèle la gauche qu’il accuse de laxisme et qui aurait sapé les repères sociaux et familiaux et favorisé le communautarisme.
La gauche a toujours sapé les repères sociétaux, en premier ceux de la famille et de l’éducation, mais aussi ceux de notre culture, faisant le lit du communautarisme. Leur laxisme et leur assistanat ont détruit la dignité des personnes.
M. Girard, se dit spécialiste de l’insertion, et considère que les problèmes des banlieues vient avant tout du manque de savoir-être et l’absence de tissu associatif sans oublier l’éducation et la famille :
je peux témoigner que le premier problème de l’insertion est de loin celui du savoir-être. Cela veut dire que la solution est l’éducation dont la place centrale est la famille, mais également le tissu associatif qui doit être valorisé et soutenu dans une dynamique constructive et respectueuse des valeurs.
Il fait le même constat que Nathalie Frier, qui ne met pas en cause la rénovation urbaine, mais qui demande d’investir tout autant dans l’humain et pas uniquement dans le béton :
Le premier problème des villes telles que Vénissieux, ce n’est pas la qualité des bâtiments, mais la dynamique sociale. Cela ne veut pas dire qu’il ne faut plus investir dans un ANRU (à ce sujet, comme beaucoup, je milite pour le retour rapide à un ANRU souple et simple dans sa mise en œuvre), qu’il ne faut pas enfin travailler sérieusement au retour de la sécurité, mais que fondamentalement il faut reconstruire l’humain.
Mais M. Girard, comme tous les autres hommes politiques fait aussi de beaux discours, tout comme le maire de Vénissieux et son adjoint à l’insertion, qui se contentent de faire la critique de tous les plans banlieues. Et par un coup de baguette magique, il arrive même à inverser la situation pour parler de l’avenir politique locale, pour dire qu’il est grand temps de changer de logiciel, pour être clair, pour changer de majorité municipale.
il faut une vraie politique de la ville, mais il faut surtout un vrai changement de logiciel politique de ces municipalités. Il faut en finir avec les systèmes gavés d’idéologies destructrices et revenir au bon sens, à une politique qui soit animée par la volonté de servir et développer le bien commun. Les villes sorties du monopole de la gauche sont une très bonne illustration de cet investissement sur l’humain (Montfermeil, Courcouronnes, plus récemment Rillieux-la-Pape et tant d’autres…).
Donc la solution serait d’avoir une majorité de droite en 2020, mais M. Christophe Girard oublie que ses amis de droite ont été aux manettes de la France et que les problématiques des quartiers n’ont pas été résolues et ceci quelque soit le gouvernement.
On peut d’ores et déjà dire que M. Girard se prépare pour les élections municipales de 2020.
Lire l’intégralité du communiqué de presse de M. Girard → Politique-banlieues : nécessité d’un vrai changement de logiciel
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