À Lyon, le phénomène de l’exode politique vers le centre a commencé en 2016 avec le départ de nombreux socialistes rejoignant la Macronie sur l’ordre de Gérard Collomb. Jusqu’à récemment, La France insoumise avait été relativement épargnée par cette tendance, à l’exception notable d’Andréa Kotarac, qui avait quitté le Parti de Gauche pour rejoindre le Front national en 2019.
Cependant, la situation a pris une tournure différente avec l’annonce de quatre élus lyonnais, tous membres du conseil du 8e arrondissement, décidant de quitter le parti de Jean-Luc Mélenchon. Les démissionnaires, Mathieu Azcué, également présent à la Métropole de Lyon, Pierre Mourier, Angélique Valla, et Michèle Le Dily, adjointe au maire du 8e, justifient cette décision après plusieurs mois de réflexion. Ils estiment que le mouvement n’est plus en phase avec sa base et ne correspond plus à son objectif de gouverner le pays.
Dans un communiqué, le quatuor critique La France insoumise pour son incapacité à construire un espace collectif à Lyon et à la Métropole malgré leurs tentatives, et pointe du doigt des problèmes internes tels que le fiasco des élections sénatoriales, des attaques personnelles, et une atmosphère sectaire au sein du mouvement. Ils concluent en exprimant leur inquiétude quant à l’avenir du mouvement, le qualifiant de « clanique » et appelant à une plus grande fédération à gauche, soulignant que c’est ce dont le pays et Lyon ont besoin. L’article suggère que les répercussions de l’épisode des législatives de 2022, marqué par le parachutage éphémère de Taha Bouhafs dans la 14e circonscription du Rhône, ont contribué à cette décision.
— Pierre Mourier 🇨🇵 (@PierreMourierFr) December 12, 2023
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