À Saint-Fons, une crise politique secoue la commune alors que le vote du budget primitif 2024 n’a pas pu être voté lors du dernier conseil municipal. Les dissensions au sein de la majorité municipale dirigée par Christian Duchêne sont devenues publiques, mettant en lumière les tensions croissantes et les divergences d’opinion qui minent la cohésion politique de la ville.
Lors du récent conseil municipal, des scènes inédites ont eu lieu, selon Nathalie Frier, ancienne maire désormais dans l’opposition, décrit une séance marquée par les critiques virulentes de la majorité à l’égard de Christian Duchêne, l’accusant d’autoritarisme et de manque de concertation sur le budget. Cette rébellion interne met en évidence un mécontentement profond au sein même du groupe au pouvoir.
Le constat reste simple puisque l’actuel maire, Christian Duchêne se retrouve plus isolé que jamais, confronté à une opposition farouche tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de sa majorité. Les alliances politiques fragiles semblent avoir cédé sous le poids des désaccords et des rivalités personnelles, comme le souligne Cédric Ferrapi, élu de l’opposition à LyonMag
Les raisons de cette fracture sont multiples. Des différences idéologiques, exacerbées par des décisions unilatérales du maire, ont alimenté les dissensions au fil du temps. Des épisodes récents, comme le rejet d’une délibération sur les primes des agents municipaux, ont exacerbé les tensions. De plus, une plainte pour harcèlement moral déposée par le chef de la police municipale contre Christian Duchêne a ajouté une nouvelle dimension à la crise, alimentant les divisions au sein de la majorité.
La révocation de la première adjointe, Nadia Touris, par Christian Duchêne, a été un point culminant de cette crise. Ce geste radical a provoqué une réaction en chaîne au sein du conseil municipal, laissant entrevoir une possible implosion de la majorité. La démission de Touris et le retrait de sa délégation sont perçus comme des actes de représailles dans un climat déjà tendu.
Dans ce contexte incertain, l’avenir politique de Saint-Fons reste en suspens. Les regards se tournent vers le prochain conseil municipal du 28 mars, où le vote du budget primitif s’annonce décisif. Si le budget n’est pas adopté, la commune risque de plonger dans une crise institutionnelle majeure, pouvant même déboucher sur des élections municipales anticipées.
En conclusion, la crise politique à Saint-Fons reflète les défis auxquels sont confrontées de nombreuses municipalités, confrontées à des rivalités politiques internes et à des enjeux de gouvernance complexes. L’avenir de la ville dépendra de la capacité des acteurs politiques à surmonter leurs divergences et à trouver des solutions pour le bien-être de la communauté locale.
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