Délit de favoritisme : la Sacoviv condamnée

Et bien en voilà une histoire qui politiquement va faire du bruit au niveau local. Christophe Girard élu de l’opposition a relayé l’information sur son compte FaceBook ainsi que M. Benkhelifa, et le partage dans les réseaux sociaux a fait le reste.

Récemment l’adjoint communiste au logement et Président de la Sacoviv, Pierre Alain Millet a publié un article sur son site internet dont le titre est La Sacoviv a de l’avenir au service des habitants !, à ce jour aucune information de sa part sur cette condamnation et on attend avec impatience ses explications. C’est sur qu’annoncer que le bailleur vénissian a été condamné, cela ne fait pas une bonne image.

Qu’en est-il exactement. Alors que la presse locale n’en a pratiquement pas parlé, le journal satirique a publié un article qui relate les faits et annonce que la Sacoviv a été condamnée pour délit de favoritisme. C’est le parquet financier qui en 2013 s’est intéressé au bailleur local dont la municipalité communiste de Vénissieux est propriétaire à hauteur de 70%.

L’affaire concerne un marché passé par la société Eiffage dont les conditions posent question. Et le 8 février 2018, la 5ème chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Lyon a condamné la Sacoviv à 10 000 euros d’amendes et son directeur général de l’époque à  5 000 euros.

Selon la publication de M. Girard élu divers droite à Vénissieux :

la SACOVIV avait « curieusement » divisé en deux lots un marché de construction pour qu’il échappe aux procédures d’appel à concurrence au plan européen [l’annonce avait été passée dans un petit journal du Beaujolais ignoré de toute concurrence].

 

Le marché passé avec Eiffage en 2010 concernait les maisons du Monery, puisque le constructeur a selon le journal satirique bénéficiait d’un tirage au sort qui lui aurait été favorable. puisqu’il a remporté l’essentiel des marchés. Ce qui est même étrange dans cette affaire c’est que le marché avait été scindé en deux pour que chaque lot passe en dessous des 5 millions d’euros et échappe ainsi donc aux procédures d’appel à concurrence publié au journal officiel de l’Union Européenne (Source Les Potins d’Angèle). Mais toujours le selon le journal satirique ces maisons semblaient connaître des malfaçons et le constructeur aurait dû prendre à sa charge les travaux mais non, ce fût la Sacoviv qui engagea les réparations suite à un accord avec Eiffage. Et là oups, le directeur de l’époque a été démis de ses fonctions et c’est le directeur adjoint des services techniques de la ville qui en assura l’intérim en tant que Directeur général de la Sacoviv et les Potins d’Angèle semble bien  le connaître suite à un article sur les ventes de voitures de la ville considérées épaves et qui sont redevenues miraculeusement roulantes (Les Potins d’Angèle n°563)

Mais comment cela se fait-il que cette affaire se soit retrouvée au tribunal, et bien c’est un rapport de la MIILOS en date de 2011 qui avait donné l’alerte dénonçant des « insuffisances dans la tenue de la comptabilité de nature à altérer la régularité et la fidélité des comptes ». Mais aussi à loger des gens dans des HLM des gens qui n’en avaient pas forcément besoin, et c’était semble t-il le cas de l’ex directrice de la Sacoviv.

C’est étrange que la presse n’ait pas relayé cette affaire et il ne me semble pas avoir vu un article dans le journal Expressions. En 2014, lors d’une émission télévisée Michèle Picard, avait déclaré qu’en tant maire, elle est tenue à « une certaine réserve sur un certain nombre de choses et notamment sur une enquête en cours ».

OK, çà, c’était en 2014. Aujourd’hui l’enquête est terminée, le tribunal a tranchée, on attend donc avec impatience la déclaration de la première magistrate de la ville, qui en en ce moment doit gérer des situations difficiles, notamment la condamnation d’un élu de sa majorité.

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