Une nouvelle plainte transmise au procureur de la République liée au journal Expressions concernant cette fois-ci six élus de la majorité communiste. L’initiateur de cette plainte est le conseiller municipal d’opposition Farid Ben Moussa (sans étiquette), qui accuse les six elus-es de prise illégale d’intérêts dans le cadre de l’affaire de la subvention annuelle accordée au journal Expressions. Cette subvention atteint la somme de 610 000 euros pour l’année 2023.
Les élus en question sont, Yolande Peytavin (PCF), Bayrem Braïki (PCF), Véronique Callut (PCF), Nicolas Porret (EELV), Jeff Ariagno (PS), et Pierre Matéo (LFI), et qui selon M Benmoussa auraient voté en faveur de la subvention annuelle allouée au journal Expressions, tout en siégeant au conseil d’administration de la société privée. Notamment, Yolande Peytavin, actuelle 1ère adjointe de Michèle Picard, occupait même le poste de la présidence. Une nouvelle plainte qui survient à un moment inopportun, étant donné que l’élue communiste, 1ère adjointe de Michèle Picard (PCF), démissionnaire, devrait être remplacée par Nacer Khamla lors d’un conseil municipal prévu le samedi 6 janvier 2024
Farid Ben Moussa soutient que la simple participation au vote en faveur d’une association avec laquelle les élus ont des liens suffit à caractériser le délit de prise illégale d’intérêts.
Selon les infos de LyonMag, des enquêteurs de la brigade financière se seraient récemment rendus à Vénissieux pour auditionner plusieurs élus, dont la maire communiste.
Ce n’est pas la première fois que la subvention accordée au journal se retrouve sous les projecteurs. En effet, la Chambre régionale des comptes avait déjà pointé du doigt le journal Expressions.. Dans son rapport, la Chambre régionale des comptes souligne que pour obtenir une subvention de cette envergure, le journal doit servir un intérêt public, en cas de carence d’initiative privée. Cependant, l’intérêt public est contesté dans cette affaire.
« En effet, elle ne relève pas du régime des aides publiques directes à la presse versée par l’État (aide à la modernisation, aide au portage, aide à la diffusion), réservées aux publications référencées auprès de la commission paritaire des publications et agences de presse » (Cour Régionale des Comptes)
La maire, Michèle Picard, avait répondu aux magistrats de la Chambre qu’en 1990, il n’y avait que le journal Le Progrès à Vénissieux, et qu’il était nécessaire de lutter contre la « réduction sans précédent de l’offre d’information de la presse quotidienne régionale ». Cependant, comme le rappelle le site en ligne LyonMag, les critiques font valoir que la situation a évolué au cours des 30 dernières années, en particulier avec l’avènement d’Internet.
Cette nouvelle plainte envers des élus, met en lumière la nécessité de renforcer la surveillance et la régulation des liens entre les élus et les entités auxquelles ils allouent des fonds publics. Les venissians attendent des réponses transparentes de la part de la première magistrate et des élus cités pour rétablir la confiance dans le système politique de Vénissieux.
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